Jeanne Gabrielle d’Aboville voit le jour le 24 juin 1772, à La Fère (Aisne). C’est la fille du général et comte François Marie d’Aboville (1730-1817) et d’Angélique Martin de Vraine (x-1831).
Elle épouse, le 20 avril 1795, Louis François Le Maistre, inspecteur général des poudres et salpêtres, dont elle a une fille, Gabrielle Uranie Le Maistre (1798-1875).
Elle décède le 2 octobre 1854, à Saint-Martin-de-la-Lieue (Calvados). Elle repose avec son père, le général et comte François Marie d’Aboville (1730-1817), et ses frères, les généraux Auguste Marie, baron d’Aboville, (1776-1843), et Augustin Gabriel, baron d’Aboville (1773-1820).
Musée Jeanne d’Aboville (à La Fère, Aisne)
La collection du musée se compose surtout du leg de la comtesse d’Héricourt de Valincourt, née Gabrielle Uranie Le Maistre. Celle-ci fait don, le 24 septembre 1860, de la totalité de sa collection de tableaux pour en faire un musée, à la condition que celui-ci porte le nom de sa mère, Jeanne Gabrielle d’Aboville, « qui lui avait permis de se livrer au goût des arts ».
La comtesse, issue de la noblesse locale de La Fère, est une passionnée d’art et très bonne musicienne. Elle constitue sa collection avec son mari, Pantaléon Charles François du Trousset, comte d’Héricourt de Valincourt. C’est, lui aussi, un passionné d’art. Militaire, il s’illustre durant les campagnes de la république et de l’empire. Il meurt, en 1837, avec le grade de général. Devenue veuve, la comtesse poursuivit seule l’enrichissement de la collection. Elle décède le 17 novembre 1875.
Le leg comprend environ 500 tableaux. Mais il subit des pertes lors des guerres qui entraînent l’évacuation des collections : en 1870, puis pendant la première et la seconde guerre mondiale. Le musée possède aujourd’hui l’appellation « Musée de France ».
Une partie de la collection est présentée, dès 1869, mais la construction du bâtiment actuel date de 1880. Le musée expose, à partir de 1881, la totalité du fonds.
La collection est alors présentée selon la mode de l’époque, sur des murs entièrement recouverts de tableaux, accrochés cadre contre cadre. Collection d’amateur, celle-ci est singulière pour l’époque, par la présence de primitifs flamands (15ème et 16ème siècles) et de paysages italianisants de peintres hollandais.
En 1980, le musée reçoit un autre leg. Celui ci comprend des pièces archéologiques issues des fouilles effectuées à Versigny (Oise), par Pierre Foulon.
Sources : Geneanet ; Wikipedia ; Thierry Engels. Date de création : 2022-02-07.
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