Louis Jacques Bance voit le jour le 17 avril 1761, à Claville (Eure), d’un père ouvrier agricole. Il a un frère, Charles Bance (1771-1863), aussi appelé « Bance jeune ». Lorsqu’il devient orphelin à 9 ans, on le place en apprentissage chez un maître sellier d’Évreux. Il part travailler en Normandie comme compagnon sellier avant de s’installer à Paris en 1787, comme maître sellier.
En 1789, il s’intéresse à la gravure et réalise en particulier des scènes historiques. Il réalise surtout des dessins et des gravures à l’eau-forte et au burin sur des thèmes symbolistes patriotiques. Il devient éditeur et marchand d’estampes. Afin d’exporter les estampes, il invente un système permettant de les transporter sous verre dont le secret de fabrication demeure.
Il se spécialise dans l’édition de livres à figures. Mais il édite aussi des périodiques d’architecture, comme Etudes relatives à l’art des constructions (1823-1828). Il s’associe de 1831 à 1846 à son fils Balthazar Bance (1804-1862) sous la raison « Bance aîné et successeur ».
Il devient le beau-frère du géographe Jean Denis Barbié du Bocage, en février 1792. Puis, c’est le beau-père du marchand d’estampes Jean Baptiste Caillard (1776-1833). Il décède le 26 mars 1847, son fils lui succédant dans son affaire.
Œuvres :
Dessins d’estampes : Série d’eaux-fortes aquarellées de 1801, gravées et éditées à Paris par les frères Piranèse et dessinées par Louis-François Cassas et Jacques-Louis Bance (qui en grave quelques-unes). Parmi celles-ci :
- Le Mont Cœlio (On distingue le Colisée, St Grégoire, la Curia hostilia et l’ancienne futura),
- Le Mont Esquilinin (On distingue les restes des Thermes de Tite Ste Marie Majeure et d’une Arcade du Colisée),
- Le Mont Esquilin (Vue prise du second ordre du Colisée. On distingue la Tour de Néron, les derrières du Quirinal et les fabriques de St Pierre in Vincoli),
- Le Mont Janicule (Vue prise du prieuré. On distingue la Ripa Grande, la Navigation du Tibre, au fond, le Vatican et la Villa Pamphili),
- Le Mont Palatin (On y distingue les Ruines des Césars et le couvent de Ste Bonaventure), Le Mont Palatin (On distingue l’Arc de Constantin et le Colisée),
- Le Mont Capitolin (Cette vue est prise des Ruines du Palais des César aujourd’hui jardins Farnèse, on distingue les Antiquités du Forum Romanum),
- Le Mont Aventin (Cette vue est prise du Couvent des P.P. de St Bonaventure situé sur le Mont Palatin. On distingue les ruines du Palais des Césars, et dans le fond les marais pontins),
- Le Mont Quirinal (On distingue dans le fond le Palais du Pape et la Villa Colonna),
- Le Mont Viminal (On découvre dans le fond les derrières du Campo Vaccino et les Ruines du Temple de la Paix),
- Vue du Temple d’Esculape et du Lac de la Villa Borghese à Rome.
Gravures :
- Prise de la Bastille par les bourgeois et les braves Gardes françaises de la bonne ville de Paris, le 14 juillet 1789, dédiée à la nation (gravée et éditée en 1789 à Paris) ;
- La Régénération de la nation française en 1789, dédiée et présentée à l’Assemblée nationale le 13 juillet 1790 comme pouvant être le modèle d’un monument puplic [sic] (dessinée par Durvy et Geoffroy, gravée, éditée en 1790 à Paris chez Geoffroy) ;
- Oreille de Denys le Tyran de Syracuse (eau-forte aquarellée dessinée par Louis-François Cassas et éditée en 1813 à Paris par Treuttel et Wurtz) ;
- Vue d’une partie des ruines du Temple de Junon Lacinia à Agrigente (eau-forte aquarellée dessinée par Louis-François Cassas et éditée en 1813 à Paris par Treuttel et Wurtz) ;
- M. le marquis de La Fayette, maréchal des camps, général de la milice parisienne (eau-forte gravée et éditée à Paris entre 1789 et 1792) ;
- 22 Volontaires de la Garde nationale française (eau-forte et burin gravée et éditée à Paris vers 1793).
Edition de nombreuses estampes, notamment :
- L’Acte constitutionnel en 1798, dessiné par Alexandre-Évariste Fragonard et gravé par Louis-François Mariage et Dien) ;
- Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ;
- La Brèche de Roland (Hautes Pyrénées), de Paul Gavarni ;
- Le 31 may 1793, gravure de Jean Joseph François Tassaert d’après Fulchran Jean Harriet;
- La Nuit du 9 au 10 thermidor An II, arrestation de Robespierre (Paris, musée Carnavalet, estampe en couleurs de Jean-Joseph-François Tassaert d’après Fulchran-Jean Harriet) ;
- Plan de la Bataille de Jena, gagnée par la Grande Armée française commandée par l’Empereur Napoléon sur l’Armée Prussienne commandée par le Roi en personne (gravure de Étienne Henry, éditée à Paris en 1807) ;
- Caricature du désagrément d’aller à pied au XVIIIe siècle (estampe en couleur, musée de la Révolution Française).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2019-12-20.