Pierre François Antoine Molteni, dit Molteno, voit le jour en 1786, à Berne (Suisse). Son père, Giuseppe Molteno (1746-1808), a fondé la maison Molteni en 1782, en ouvrant un magasin d’instruments d’optique rue Sainte-Apolline, à Paris. C’est lui qui fabrique le « fantoscope » de Robertson (1763-1837).
(Pierre François) Antoine épouse Marie Madeleine Alexandrine Sauclières (décédée le 26 janvier 1855). Ils auront deux fils : (Pierre Marie) Joseph (1811-1852) et (Louis) Jules, et une fille Joséphine Émilie.
A la mort de son père, Antoine, reprend les affaires en 1808. Son nom de « Molteno » apparaît tout au long du premier Empire à l’adresse du 11 rue du Coq Saint-Honoré, en tant qu’opticien. Puis il dirige son entreprise sous le nom de « Maison Molteni ». Le 2 avril 1817, il l’agrandit, avec Joseph Duroni, pour y inclure d’autres ateliers et magasins, comme celui du Palais-Royal. Ensuite, il commence à travailler étroitement avec Louis Daguerre dans les années 1830.
À partir du 24 décembre 1836, il confie à son fils aîné, Joseph, la direction active de l’entreprise. Celui ci fabrique les premiers appareils utilisés par Daguerre en 1839. Puis il s’installe au 36 de la rue Saint-Nicolas, en 1846. La Maison Moltoni conserve un vif intérêt pour la photographie. Mais elle conçoit également et construit des instruments navals et marins, des appareils mathématiques, géodésiques et de mesure et de nombreux systèmes d’éclairage.
L’usine et les entrepôts sont situés dans la même rue, où les machines à vapeur, les laminoirs et les fonderies de métaux desservent les laboratoires et les chaînes de fabrication.
En septembre 1841, Joseph fait venir comme associé un employé très proche de la famille, Ferdinand Siegler. Ensemble, ils créent, le 2 septembre 1841, la société Molteni & Cie. Cette entreprise est dédiée à la conception et à la fabrication d’équipements d’optique, de physique et de mathématiques.
Puis son deuxième fils, Jules, lance une expansion sans précédent, en 1843. De nouveaux magasins ouvrent au 62 rue du Château-d’Eau en 1852 et 1853 (plus tard pour remonter la rue jusqu’au numéro 44 en 1872).
Joseph Molteni meurt le 10 décembre 1852. Jules dirige alors l’entreprise seul pendant un certain temps, sous la direction de son père, Pierre François Antoine.
En 1863, Jules et son père Antoine, âgé, s’associent au fils de Joseph, (François Marie) Alfred (1837-1907), et changent le nom de l’entreprise en « J. &. A. Molteni ». Dès 1865, le dynamique Alfred joue le rôle le plus actif. Antoine meurt le 7 janvier 1866, puis Jules, le 25 mai 1876. Alfred dirige alors seul l’entreprise. Celle ci est alors le premier fabricant français de matériaux scientifiques.
En 1894, elle conçoit et vend une nouvelle lampe oxyéthérique, baptisée « Sécuritas ». C’est elle que les premiers projectionnistes de films utilisent en 1897, notamment ceux du Bazar de la Charité. Bouleversé par la catastrophe qui suit, Alfred se retire en 1899 et cède la société à Radiguet et Massiot.
Pour voir la lanterne Moltoni de la Cinémathèque.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-01-08.