Raoul Adrien Ernest Gastambide voit le jour le 14 février 1878, à Paris. C’est le fils de Jules Gastambide (1846-1944), Industriel français et maire de Decazeville, et de son épouse, Elisabeth Adrienne Adeline Dhombres (1856-1937).
Il devient conseiller référendaire à la Cour des Comptes.
Il décède le 10 décembre 1938, à Paris. Il repose avec son père, Jules Gastambide (1846-1944), fondateur de la société de moteur d’avions « Antoinette », son grand-père, Joseph Adrien (1808-1880), magistrat président de chambre, et son neveu, l’homme de lettres Francis Guex-Gastambide (1921-2018).
Extrait (de la revue Le Domaine, juillet 1932) :
« A la Cour des Comptes, Raoul Gastambide, remplit les fonctions sévères de conseiller référendaire et consacre une part de sa vie à la vérification des comptabilités publiques. Bénédictin laïque, il rédige d’arides injonctions ; le fouet de la censure au repos, il s’arme d’une marotte garnie de grelots ; comme Armand Silvestre il écrit pour la scène des poèmes d’une grâce légère et a la bonne fortune de s’associer des compositeurs de talent qui mettent ses lyrics en valeur.
Avant la guerre, Raoul Gastambide donne au Théâtre Moderne Amour défendu, un acte en vers, musique de Georges Villain. En 1913, Jules Mazellier, grand prix de Rome, écrit pour lui la partition de Graziella ; ce poème romantique en 5 actes d’après le roman de Lamartine est joué successivement à Rouen, Toulouse, Cannes, puis en 1925 à l’Opéra-Comique.
Le même maître, en 1927, à l’Opéra, illustre de sa musique Les matines d’amour, fabliau-miracle ; puis Mirandoline, hôtelière de Venise, comédie musicale que la Tournée Baret promène de casino en casino à travers les villes d’eaux de France. Bientôt l’Odéon représentera de notre poète un acte en vers La farce du pasté et de la tarte, que le Théâtre de l’Avenue nous a déjà fait entendre en 1930.
Mais le succès du librettiste éclate avec Riquet à la houppe, orchestré par le membre de l’Institut Georges Hue. Ici la musique épouse de si près le frais poème tiré du conte de Perrault que les talents sont confondus et que l’on ne sait auquel des deux collaborateurs on doit le meilleur du plaisir reçu; le lyrisme de l’un, l’harmonie de l’autre, enveloppent le spectateur de leur harmonie soudée.
Raoul Gastambide détient encore dans ses cartons d’autres œuvres destinées à charmer les amateurs de beau théâtre; le poète agréable qu’il est trouvera encore le parfait musicien qui le comprendra, car les fées le protègent autant que Riquet, son héros favori : Nous voici toutes qui t’aimons, Nous t’avons comblé de nos dons, Te les versant, comme l’aurore Epanche les clartés de sa riante amphore. »
Pour voir le détail de sa vie sur le site de la Cour des Comptes.
Pour lire (en anglais) l’histoire du monoplan Gastambide-Mengin.
Distinctions : chevalier (10 juillet 1917), officier (13 juin 1929) de la Légion d’honneur ; croix de guerre 1914-1918.
Sources : Le Domaine, Juillet 1932 ; Geneanet ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2108-02-14.