CROIX de CASTRIES Armand Charles Augustin, duc de la (1756-1842)
France

Député de la noblesse, lieutenant-général

Armand Charles Augustin de La Croix de Castries voit le jour à Paris, le 23 mai 1756. Il appartient à une ancienne famille de la noblesse de Languedoc. C’est le fils de Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727-1801), marquis de Castries, baron des États de Languedoc, comte de Charlus, baron de Montjouvent, seigneur de Puylaurens et de Lézignan, maréchal de France, et de son époouse Gabrielle Isabeau Thérèse de Rosset de Fleury.

Il épouse, le 29 juillet 1778, à Paris, Marie Louise Philippine de Bonnières de Guines (1759-1795). C’est la fille du duc de Guines, ancien ambassadeur à Berlin et à Londres. Ils auront trois enfants : Stéphanie Louise Gabrielle (1782-1786), Gabrielle Eugénie Louise (1785-1788) et Edmond Eugène Philippe Hercule (1787-1866).

Veuf, il épouse, le 20 juillet 1805, à Londres, une irlandaise, Élisa Coghlan (1784-1817), dont il a un autre fils, Armand Charles Henri (1807-1862). Au moment du mariage, Louis XVI porte au contrat pour le marié un don de 300 000 livres et promet la réversibilité du duché-pairie de Guines sur le fief de Castries.

Dans l’attente, Charles de Castries reçoit un brevet de duc de Castries (non transmissible). Charles de la Croix de Castries commence sa carrière militaire à treize ans comme lieutenant d’artillerie. Il prend part à la guerre d’indépendance américaine, participant notamment au siège de Yorktown (19 octobre 1781).

Il laisse un Journal de son voyage en Amérique qui montre un certain talent d’observation. Revenu en France, il succède à son père à la lieutenance générale du Lyonnais, Forez et Beaujolais en 1782.

On l’envoie ensuite à Saint-Domingue. Il passe maréchal de camp en 1788. Nourri de philosophie par son précepteur, Barbé-Marbois, futur président du Conseil des Anciens, Charles de La Croix de Castries est d’abord favorable à la Révolution.

Élu député de la noblesse par la prévôté et la vicomté de Paris aux États généraux de 1789, il est l’un de ceux qui soutiennent avec enthousiasme l’abolition des privilèges. Mais il reste royaliste dans l’âme.

Il est hostile à la réunion des trois ordres. Il pressent que la noblesse ne peut survivre à la monarchie si celle-ci disparaît. Après les journées d’octobre 1789, il se montre un ardent défenseur du roi et de ses prérogatives. Il devient, ainsi, l’adversaire de La Fayette. Le 12 novembre 1790, Charles de La Croix de Castries se bat en duel avec Charles Malo de Lameth, qui l’a insulté à la tribune.

Lameth n’est que superficiellement blessé. Mais la presse jacobine s’empare de ce fait divers et qualifie le duc d’assassin. Ceci provoque, le même jour, le pillage de son hôtel par un groupe d’émeutiers, sans intervention de la police. Le duc de Castries émigre alors. Il se réfugie chez, l’ami de son père, Jacques Necker, à Coppet (en Suisse) où il retrouve sa femme et ses enfants.

Il s’engage dans l’armée de Coblence. En 1794, il crée son propre corps d’émigrés, portant son nom mais financés avec les subsides de l’Angleterre. Cette troupe ne participe à aucun combat. On la dissout au bout d’un an, le Cabinet britannique ayant cessé ses versements.

Au moment de la Restauration, Charles de La Croix de Castries est de retour en France. En 1814, Louis XVIII le nomme lieutenant général avec un énorme rappel d’ancienneté. Puis il devient le gouverneur du château de Meudon.

Il meurt à Paris, le 19 janvier 1842. Il repose avec sa petite-fille, Elisabeth Charlotte Sophie Mac-Mahon, née de la Croix de Castries, duchesse de Magenta (1834-1900), épouse du maréchal, et son arrière-arrière-arrière petite-fille, la femme de lettres Elisabeth de Miribel (1915-2005).

Titres : duc de Castries et Pair de France (1817).

Sources : Geneanet ; Wikipedia. Date de création : 2009-04-23.

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Monument

Inscriptions :

Ici reposent Comte Patrick de MAC MAHON […] d’infanterie coloniale, chevalier de la légion d’honneur, […] des T.O.E., médaille […], mort pour la France à Moutounsi (Mauritanie), 30 octobre 1902 – 18 août 1932.
Marie Marguerite de MAC MAHON, comtesse d’Hallwin de Piennes, 1 février 1863 – 1 juillet 1954.
Marguerite […] FROMSENT, Comtesse de MAC MAHON, 25 avril 1872 – 13 mai 1960.
Élisabeth de MIRIBEL 1915-2005.

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Date de la dernière mise à jour : 11 octobre 2024