Maurice (Étienne) Mendelssohn voit le jour le 28 juillet 1855, à Varsovie (Pologne, alors Russie). C’est le fils d’Emmanuel Mendelssohn et de son épouse dont le nom n’est pas mentionnée l’acte de décès de Maurice. Il vient faire ses études de médecine en France.
Il obtient son doctorat à Paris et entre au laboratoire de Marey. Puis il se spécialise dans l’étude des réflexes nerveux et de l’excitabilité musculaire et sensitive, des réactions électriques. Il reste attaché pendant quelques années à l’École de la Salpêtrière. Sur la recommandation de Charcot, vers 1885, le Ministre des Affaires étrangères le nomme médecin de l’Ambassade de France à Saint-Pétersbourg.
Il devient ensuite professeur de physiologie à la Faculté de Médecine de Saint-Pétersbourg. Puis il est médecin à la Cour Impériale de Russie. Mais il revient en France en 1899, et s’installe à Paris qu’il ne quittera plus. Il est élu correspondant étranger de l’Académie Nationale de médecine, pour la division de pathologie chirurgicale, le 6 février 1900.
Il épouse Irène Rubinstein et ils habitent 49 rue de Courcelles, à Paris (17ème). Ils auront trois enfants : Georges (1899-1954), Jean (Victor) (1901-1918) et Henriette (1900-1945) qui mourra en déportation .
En 1914, il se fait naturaliser français et, pendant toute la guerre, il fait son devoir comme médecin neurologiste à l’hôpital Villemin, au Val-de-Grâce et à l’hôpital russe. Son épouse et son fils décèdent le 29 mars 1918, dans l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, lors d’un bombardement de Paris par les allemands.
Après la guerre, il continue ses travaux sur le système nerveux, faisant de nombreuses communications à la Société de Biologie, à la Société de Neurologie et à l’Académie de médecine. En particulier, il collabore très activement au grand dictionnaire de physiologie de Richet, sur les fonctions du cervelet, sur l’électricité animale et végétale, sur l’électrotonus et sur la psycho-physiologie.
Il décède le 8 mars 1931, chez lui, 196 avenue Victor Hugo, à Paris (16ème). Il repose avec son épouse, Irène Rubinstein (1877-1918), et son fils, Jean (1901-1918), décédés tous deux lors du bombardement allemand de l’église Saint-Gervais, le 29 mars 1918.
Publications :
- Sur le tonus des muscles striés, Société de Biologie, 15 octobre 1881 (1881) ;
- Quelques recherches sur la mécanique du muscle, Société de Biologie, 29 octobre 1881 (1881) ;
- Recherche sur les réflexes, Berlin, Reichdrükerei (1882) ;
- Recherches sur la thermotaxie des organismes unicellulaires, Paris, Masson (1902) ;
- Les phénoménaux électriques avec les êtres vivants, Paris, Naud (1902) ;
- Les effets du traitement marin sur le système nerveux, Paris, Octave Doin (1903) ;
- La nature électrique de l’activité nerveuse, présenté à l’Institut de psychologie générale, le 6 juin 1904, Paris (1905).
Distinctions : La légion d’honneur mentionnée dans son acte de décès ne figure pas dans la Base Léonore.
Merci à Thierry Engels de nous avoir fait découvrir cette personne.
Sources : CTHS – MENDELSSOHN Maurice Etienne ; BNF-Gallica ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Archives départementales de la Seine (Registre des entrées du cimetière, Décès du 16ème). Date de création : 2025-02-21.