Louise d’Arcet, dite Ludovica, voit le jour le 11 avril 1814.
Veuve à dix-huit de l’architecte Antoine Florent Dupont, qui a succombé à l’épidémie de choléra, elle se remarie promptement avec le sculpteur James Pradier (1790-1852) dont elle aura trois enfants, Charlotte (1934), Jean-Jacques dit John (1836-1912), futur peintre, et Thérèse (1839).
Son salon est réputé et recherché : s’y réunissent Honoré de Balzac, Victor Hugo, Gustave Flaubert ou Alfred de Vigny, entre autres. Elle donne aussi des fêtes somptueuses, mais mène une vie désordonnée qui ruine sa famille.
Elle est selon Arsène Houssaye (Souvenir d’un demi- siècle, 1830-1880, 1885) :
« une statue de chair, la beauté épanouie, le charme voluptueux. »
qui ajoute :
«Il était plus difficile d’avoir droit de cité dans ses salons que d’aller à la Cour. Il fallait pour cela être célèbre, ou avoir plus d’esprit que les hommes célèbres»
En 1836, James Pradier la représente avec son fils John dans une œuvre intitulée La Vierge et l’enfant.
Intrépide et scandaleuse, elle collectionne les amants et les amitiés sulfureuses. En janvier 1845, son époux, lui-même amant de Juliette Drouet et père de sa fille Claire, demande le divorce après un constat d’adultère.
De 1847 à 1856, elle est la maîtresse attitrée de Gustave Flaubert. Elle publie alors « Mémoires de Madame Ludovica » dont son amant s’inspire pour son héroïne neurasthénique Emma Bovary.
Louise Pradier décède le 27 décembre 1885, à Paris (14ème) et on l’enterre le 31. Elle repose avec son père, Jean-Pierre Joseph d’Arcet (1777-1844), chimiste à l’origine de la pastille Vichy.
Sources : Geneanet ; Corentin de Silph. Date de création : 2025-02-13.
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