Alexandre (Pierre) Darracq nait le 10 novembre 1856, à Bordeaux (Gironde). De parents basques, il exerce comme rapporteur à l’arsenal de Tarbes dans le département des Hautes-Pyrénées. En 1891, avec Auroc, il fonde la société «Gladiator» qui obtient un beau succès et est à l’origine de leur fortune.
Cette réussite lui permet de revendre cette société, en 1896, avec un bénéfice substantiel. Il se lance pendant quelques temps dans la fabrication de voitures électriques. C’est à Suresnes qu’il fabrique un Dog-cart électrique à l’aide de capitaux essentiellement britanniques qui s’inspirait du véhicule américain « «Riker» » mais le succès n’est pas au rendez-vous.
Il fonde alors une holding dans le monde de la construction automobile, la «Société A. Darracq». La première « vraie » Darracq est présentée en 1901, sous la forme d’un runabout relativement bon marché.
Il acquiert en 1903, la licence de fabrication de la « Léon Bollée 5cv », avec le principe du changement de vitesse par colonne que toutes les «Darracq» adopteront jusqu’en 1910. Alexandre Darracq est un pionnier de la compétition automobile, c’est lui qui fonde la première école de conduite pour pilotes de course. Ses modèles, d’une grande légèreté, ont un succès important en compétition.
La politique commerciale agressive de la marque lui permet de se développer rapidement à l’étranger. Elle consiste à vendre des licences ou à nouer des partenariats avec de grands industriels locaux et ainsi fonder des filiales. L’une d’entre elles, la «Sociéta Italiana Automobili Darracq» en Italie donnera naissance en 1910 à Alfa Roméo. En 1909, Alexandre Darracq est le troisième constructeur automobile français derrière Peugeot et Renault.
Mais, malheureusement, la crise européenne de 1909 met en danger la survie de la société. De plus, une politique de production inadéquate et mal maîtrisée aggrave encore plus la situation. Alexandre Darracq démissionne en 1912.
La maison mère est alors rachetée par la filiale anglaise «A. Darracq & Co Ltd» qui redonne de l’élan à l’usine de Suresnes et la modernise. On y produit alors une copie conforme de la «Rower Twelve» dont le succès considérable en France relance l’entreprise. Alexandre Darracq se retire alors sur la Côte d’azur où il meurt en 1931.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-05-15.