Alfred Malleret, dit Malleret-Joinville, voit le jour le 15 décembre 1911, à Paris. Employé de banque à 15 ans, il travaille ensuite à l’école de musique de Vincennes (Val-de-Marne), puis dans une compagnie d’assurance où il crée une section syndicale de la CGT. Il adhère au Parti Communiste Français (PCF) en 1937.
Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier dans les Ardennes, mais il réussit à s’évader en 1942.
Il entre dans la Résistance par l’intermédiaire de son ami Maurice Kriegel. Au début de 1943, il devient sous le nom de « Joinville », chef de région du mouvement Libération, dirigé par Emmanuel d’Astier de La Vigerie. Puis il passe chef des Mouvements unis de la Résistance pour la région Rhône-Alpes. Il a pour secrétaire Ségolène Manceron, sa future épouse.
Nommé chef national des Corps Francs de la Libération (ensemble des forces armées de la zone-sud) en février 1944, il prône la guérilla sous toutes ses formes contre les troupes ennemies. En mai 1944, après l’arrestation du général Dejussieu, le Comité d’Action Militaire (COMAC) le désigne chef d’état-major national des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).
Il participe ainsi à la libération de Paris aux côtés du colonel Rol-Tanguy. Il dirige également les opérations militaires des FFI pour la libération de l’Alsace et des « poches » de la côte atlantique. C’est l’un des quatre généraux de brigade FFI, avec Jacques Chaban-Delmas, Pierre de Bénouville et Maurice Chevance-Bertin.
Après guerre, il devient chef de cabinet de Maurice Thorez qui est alors ministre d’État du gouvernement du général de Gaulle, en 1945-1946. Il se fait élire député PCF de la Seine — sous le nom de Malleret-Joinville — de 1945 à 1958. Pendant tous ses mandats de parlementaire, il est membre de la commission de la Défense nationale, dont c’est le secrétaire puis le président en 1947. Il s’oppose notamment à la politique colonialiste du gouvernement en Indochine et en Algérie.
En 1947, il est brièvement président de la Commission chargée d’enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945 avant d’en démissionner avec tous les autres membres communistes. Puis il devient membre du Comité Central du PCF, en 1950. Par ailleurs, il conduit, sans succès, la liste communiste aux élections municipales d’Alfortville (Val-de-Marne) en 1951.
Il décède le 20 février 1960, à Arcueil (Val-de-Marne). Il repose avec d’autres membres du Comité Central du PCF : le député François Billoux (1903-1992), le journaliste Claude Cabanes (1936-2015), le député et directeur de l’Humanité, Etienne Fajon (1906-1991), le secrétaire général de la CGT, Benoît Frachon (1893-1975), le secrétaire général de la CGT de la Seine, Eugène Hénaff (1904-1966) et le député Fernand Grenier (1901-1992).
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (20 février 1946).
Hommages : Des rues ou avenues portent son nom à Alfortville, Arcueil, Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), Malakoff (Hauts-de-Seine), Avion (Pas-de-Calais) et Vénissieux (Rhône). Il existe également une voie au nom du Général-Joinville à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Montmorency (Val-d’Oise), Guesnain (Nord), Longueau (Somme) et Coulounieix-Chamiers (Dordogne).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2009-12-25.