Henri Barbusse nait à Asnières (Hauts-de-Seine), le 17 mai 1873. Cet écrivain se fait tout d’abord remarquer par un roman naturaliste, L’Enfer en 1908. Mais son chef d’œuvre et son œuvre la plus connue reste «Le Feu» paru en 1916 et qui obtient le prix Goncourt.
Ce récit sur la Première Guerre mondiale, peinture très réaliste de la vie des Poilus, soulève des foules de protestations du public de l’arrière peu au fait des conditions réelles d’existence des combattants. Henri Barbusse est un admirateur sans borne de la Révolution russe de 1917, il en tire un ouvrage, Le Couteau entre les dents, en 1921.
En 1923, il adhère au tout nouveau Parti Communiste Français. Il est l’animateur du mouvement et de la revue «Clarté». Il cherche à donner et à définir une «Littérature prolétarienne». Par ailleurs, c’est aussi l’un des instigateurs du mouvement pacifiste «Amsterdam-Pleyel», dont il devient président.
Henri Barbusse séjourne en URSS où il écrit une biographie de Staline. Il faut bien reconnaître qu’à part Le Feu, le reste de son œuvre est quelque peu oubliée de nos jours. Henri Barbusse décède à Moscou (Russie) le 30 août1935.
Extrait (de Tartakowski (Danielle) Nous irons chanter sur vos tombes, Aubier, 1999) :
« Henri Barbusse décède le 30 aout 1935, à Moscou, quelques jours après la clôture de la VIIème Internationale Communiste à laquelle il participait. C’est un compagnon tutélaire du parti communiste mais il n’y aucune fonction d’importance. Un télégramme part de France pour sa secrétaire qui l’accompagne :afin «d’ organiser à Paris des obsèques solennelles au retour du corps prévu le 7 septembre, avant son inhumation dans le caveau acquis de longue date par lui-même à Aumont (Somme) ».
Le 3 septembre un comité pour l’organisation des obsèques est constitué, avec pour présidents d’honneur Maxime Gorki et Romain Rolland, sous la houlette effective de Francis Jourdain et qui réunit de nombreuses personnalités (Aragon, Bloch…). Le choix du Père Lachaise, pour son prestige, est fait (peut-être sur une injonction de Moscou). Mme Barbusse acquiert le 5 une concession dans la 89ème Division et l’inhumation a lieu le samedi 8 septembre, car la préfecture a refusé qu’elle ait lieu le dimanche.
Une estrade est dressée dans l’allée et une foule nombreuse recouvre de couronnes tout l’espace. Quelques jours plus tard, Mme Barbusse veut étendre sa concession pour être enterrée aux côtés de son mari, mais il n’y a pas de place et un nouvel emplacement lui est proposé dans la 97ème Division. Le corps est exhumé le 15 mai 1936 pour rejoindre sa nouvelle destination … qui se trouve alors face au mur des fédérés. « Les travailleurs soviétiques » offrent alors un monument taillé dans la pierre de l’Oural qui est inauguré le 12 septembre 1936, « avec 50 000 travailleurs parisiens », selon les organisateurs. »
Œuvres :
- L’Enfer (1908) ;
- Le Feu, Journal d’une escouade (1916 Prix Goncourt) ;
- Carnets de Guerre Paroles d’un combattant, Articles et Discours (1917-1920) ;
- Clarté (1919) ;
- Pleureuses (1920) ;
- Nous Autres (1921) ;
- Le Couteau entre les dents (1921) ;
- Les Enchaînements (1925) ;
- Les Bourreaux (1926) ;
- Jésus (1927) ;
- Manifeste aux intellectuels (1927) ;
- Faits Divers (1928) ;
- Voici ce que l’on a fait de la Géorgie (1929) ;
- Elévation (1930) ;
- Ce qui est sera (1930) ;
- Russie (1930) ;
- Zola (1931) ;
- Staline, un homme nouveau vu à travers un homme (Posthume, 1936) ;
- Lénine et sa famille (posthume 1936) ;
- Lettres de Henri Barbusse à sa femme, 1914-1917 (1937).
Sources : Tartakowski (Danielle) Nous irons chanter sur vos tombes, Aubier, 1999 ; Wikipedia. Date de création : 2006-08-26.