ZERMAN Julien (1923-1943)
Autriche

médaillon en bronze de facture inconnue

Julien Zerman voit le jour en 1923. Lieutenant FFI, il fait partie des cadres de l’Union de la Jeunesse Juive, zone sud. Il est arrêté à Grenoble (Isère), le 16 décembre 1943 et abattu en tentant de s’évader. Il repose avec son père I. Zerman, résistant (1902-1981), et sa mère L. Zerman, résistante aussi (1902-1995).

Julien (ou Julius) Zerman voit le jour le 9 avril 1924, à Vienne (Autriche). C’est le fils d’Israël Zerman et de Silvia Adnajla. Il va à l’école communale de la rue Keller à Paris (11ème), puis poursuivit ses études à l’école commerciale de la rue Trudaine. Sa famille, après avoir habité à Paris, 39 rue de la Roquette, s’installe à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône).

Étudiant, il est responsable pour la région lyonnaise de l’Union des Jeunesses Juives (UJJ) de zone sud. Il est, par ailleurs, engagé dans la Résistance et fait partie des FTP-MOI.

Le 16 décembre 1943, il se rend à Grenoble (Isère) afin de participer à une réunion. Informée, la Gestapo monte une souricière et l’arrête, en même temps que Hersz Garbarz et Jean Briewski, responsable grenoblois de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE).

Lors de leur transfert en automobile vers le siège de la Gestapo, l’un des prisonniers aurait pris à la gorge le policier qui les tenait en respect avec son arme. Le chauffeur l’aurait alors abattu, puis aurait abattu l’un des deux autres prisonniers qui tentait de s’échapper. On transporte les corps des deux prisonniers tués au siège de la Gestapo où celle ci les remet à la police française.

Les documents d’identité, des faux, portent les noms de Julien Samois et Jean Brievski. On emporte les corps à l’école de médecine où on les photographie et les examine, puis on les enterre au cimetière Saint Roch.

Le survivant, Hersz Garbarz, est déporté à Auschwitz par le convoi 66 du 20 janvier 1944 dont il ne reviendra pas.

Le 23 novembre 1944, Israël Zerman reconnait son fils dans les photographies de Julien Samois qu’on lui présente. L’administration le déclare alors « mort pour la France ».

Distinctions : croix de guerre et de la Médaille de la Résistance.

Sources : ZERMAN Julien – Maitron. Date de création : 2009-10-03.

Photos

Monument

La stèle est ornée d’un médaillon en bronze, de facture inconnue, et signée par l’entrepreneur Schmit.

Inscriptions :

Julien ZERMAN, lieutenant F.F.I., tombé au combat à 20 ans, le 16 décembre 1943 à Grenoble, Mort pour la France.
Son père, I. ZERMAN, résistant, 1902-1981.
Sa mère, L. ZERMAN, résistante, 1902-1995.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 août 2024