Maurice Gardette voit le jour le 20 juin 1895, à Paris (20ème). C’est le fils d’Élise Pignot, marchande des quatre saisons, et de Nicolas Gardette, ouvrier métallurgiste qui meurt en 1909. Il obtient le certificat d’études primaires, puis devient apprenti métallurgiste à l’âge de douze ans. Il adhère au syndicat des tourneurs en optique de la Confédération Générale du travail (CGT), en 1911.
Cinq ans plus tard, il entra au conseil du syndicat en instruments de précision. En 1917, membre du Comité pour la reprise des relations internationales, il dirige les grèves dans le 13ème arrondissement de Paris. Puis il siège, en 1919, au Comité d’entente de la Métallurgie de la région parisienne.
Au lendemain du congrès de Tours (décembre 1920), il adhère au Parti Communiste. Il est désigné, en 1925, comme secrétaire de la 11e section CGTU des Métaux. Trois ans plus tard, il s’installe artisan tourneur-repousseur dans le 11ème arrondissement. Ses activités se modifient alors. Dirigeant des organisations de locataires, il crée la 11ème section de la Confédération du petit commerce et de l’artisanat, puis le Groupement de défense des petits commerçants, industriels et artisans du 11ème arrondissement.
En 1932, il contribue à la création des comités Amsterdam-Pleyel de son arrondissement, tout en soutenant le Secours rouge international. Candidat communiste aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935 dans le 11ème arrondissement de Paris, il recueille mais il est battu. Le décès de son opposant provoque de nouvelles élections les 15 et 22 novembre 1936. Placé en tête au premier tour avec 2 960 voix sur 8 534 votants et 10 989 inscrits, il triomphe au second tour avec 4 486 voix sur 8 616 votants.
Il siège à la commission du conseil municipal sur l’Enseignement et les Beaux-Arts. La préfecture de la Seine le déchoit de son mandat pour appartenance au Parti Communiste le 21 janvier 1940. Interné administrativement le 10 décembre 1939, il séjourne au Centre de Baillet (Val-d’Oise) puis à l’île d’Yeu, puis à la prison de Fontevrault (Maine-et-Loire), puis à celle de Clairvaux (Aube) et enfin à Châteaubriant (Loire-Atlantique) où il arrive le 15 mai.
Désigné comme otage, il fait partie des vingt-sept militants communistes fusillés par les allemands, le 22 octobre 1941. Depuis le 1er novembre 1945, il repose, avec d’autres communistes victimes du nazisme : Corentin Cariou (1898-1942), conseiller municipal de Paris, Jules Auffret, maire adjoint de Bobigny (1902-1941), Léon Frot, conseiller municipal de Paris (1900-1942), Raymond Latarget, conseiller municipal de Clichy-sous-Bois (1911-1946), Raymond Losserand, conseiller municipal de Paris (1903-1942), René Maurier (1901-1942), Charles Michels, député de Paris (1903-1941) et Louis Thorez (1905-1942).
Hommage : Un square porte son nom à Paris (11ème).
Sources : GARDETTE Maurice, Eugène – Maitron. Date de création : 2024-05-27.