Jacques Duclos voit le jour le 2 octobre 1896, à Louey (Hautes-Pyrénées). C’est le fils d’un artisan charpentier. Dès l’âge de seize ans, il monte à Paris comme on disait alors. Il travaille comme pâtissier dans l’hôtellerie parisienne. Arrive la Grande Guerre, il est mobilisé en 1915.
En 1917, il est fait prisonnier, il profite de ces circonstances pour se lier avec des prisonniers russes. De retour en France, il se rapproche tout d’abord de la cause pacifiste, puis en 1920, il rejoint la Xe section de ce qui deviendra le Parti communiste. Très rapidement, il gravit tous les échelons du Parti.
Il siège au Comité Central à 29 ans. Il se fait élire pour la première fois député de la Seine en 1926. Son engagement politique sans faille lui crée beaucoup de difficulté. Au cours d’une campagne pour la paix au Maroc, il est accusé de provocation.
Couvert tout d’abord par son immunité parlementaire, il doit bientôt se fondre dans la clandestinité en 1927. Il ne pourra réapparaître qu’en 1931 à la faveur d’une amnistie. En 1936, il entre au comité exécutif de l’Internationale communiste. Il se fait réélire député en 1936 et devient alors vice-président de l’assemblée.
C’est un ardent défenseur des Républicains espagnols. Mais en 1939, il refuse de désavouer le pacte germano-soviétique entre Hitler et Staline, cette position le met en demeure d’entrer dans la clandestinité pour une période de cinq années. En 1940, son appartenance au PC le fait déchoir de son mandat électif.
Il organise alors, sous le nom de Frédéric, le service de propagande du Parti Communiste. Il assure en compagnie de Benoît Frachon, la direction des actions clandestines du PC. En 1945, il est membre de l’Assemblée constituante, puis retrouve son siège de député de la Seine.
Il devient alors de nouveau vice-président de l’assemblée. Il participe activement aux débats parlementaires. Mais en 1958, en écho à la position du PC au référendum, il perd son siège. En 1959, il se fait élire sénateur de la circonscription de la Seine. Il assure la présidence du groupe communiste au Sénat.
Il est membre de plusieurs commissions et intervient très fréquemment dans les débats, notamment la question algérienne. En 1969, à soixante-douze ans, il défend les couleurs du PC face à Alain Poher, président du Sénat et à Georges Pompidou, pour l’élection à la présidence de la république.
Il décède le 25 avril 1975, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Hommages : Une rue ou une place à son nom existe dans les communes de Andrest, Capvern, Salles-Adour, Soues, Tarbes (toutes en Hautes-Pyrénées), Bordères-sur-l’Échez (Pyrénées-Atlantiques), Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Montreuil-sous-Bois, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis, Stains, Villepinte (toutes en Seine-Saint-Denis), Guyancourt, Les Clayes-sous-Bois (Yvelines), Palaiseau, Sainte-Geneviève-des-Bois(Essonne), Villejuif (Val-de-Marne), etc.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-08-25.