Christian Pineau voit le jour le 14 octobre 1904, à Chaumont-en-Bassigny (Haute-Marne). Licencié en droit et diplômé en sciences politiques, il travaille à la Banque de France de 1926 à 1928, puis à la Banque de Paris et des Pays-Bas. Il milite à la CGT dans les années 1930 et devient un proche de Léon Jouhaux.
De 1936 à 1939, il est secrétaire adjoint de la Fédération des employés de Banque, et secrétaire du conseil économique de la CGT en 1938-1939. Au début de la guerre, il est nommé chef de cabinet de son beau-père, Jean Giraudoux, commissaire à l’information. Résistant, il est l’un des fondateurs du mouvement «Libération Nord» dès octobre 1940.
Il est membre du comité d’action socialiste, mis sur pied par Daniel Mayer pour impulser la résistance au sein de la SFIO. En 1942, il se rend à Londres et rallie de Gaulle (tout en étant sceptique sur les convictions républicaines du général).
Il est à l’origine de la déclaration du général de Gaulle aux mouvements de Résistance, publiée le 3 juin 1942 par le journal clandestin «Libération». Il fonde les réseaux «Phalanx» et «Cohors-Asturies», avec Jean Cavaillès.
Revenu à Londres le 15 janvier 1943, il plaide pour une unification des mouvements de Résistance et des partis politiques, ce que sera effectivement le Conseil national de la Résistance. De retour en France, il est arrêté par la Gestapo en mai 1943 et déporté au camp de Buchenwald. Après la libération, Pineau est député socialiste de la Sarthe de 1945 à 1958.
Après avoir déjà été plusieurs fois ministre et afin de résoudre la crise gouvernementale succédant à la chute du gouvernement Pierre Mendès France, il est désigné comme président du Conseil des ministres et constitua en février 1955 un gouvernement qui n’est pas investi par l’Assemblée nationale, ne recueillant que 268 voix contre 312.
De février 1956 à mai 1958, il est ministre des Affaires Etrangères et participe à la mise en œuvre de l’expédition de Suez. Il négocie le Traité de Rome créant la Communauté économique européenne qu’il signe avec Maurice Faure au nom de la France.
Il tente une ouverture vers l’Est en se rendant à Moscou avec le président du Conseil Guy Mollet. Toute sa vie, c’est un avocat convaincu de l’intégration européenne. Il s’éteint le 5 avril 1995, à Paris.
Pour l’écouter sur son engagement
Publications :
- La S.N.C.F. et les transports français, S.E.P.E. (1950) ;
- Mon cher député, Julliard (1959) ;
- La Simple Vérité, regard sur la période 1940-1945, Julliard (1960) ;
- L’Escalier des ombres, Julliard (1963) ;
- Nikita Sergueevitch Khrouchtchev, Perrin (1965) ;
- 1956, Suez, Robert Laffont (1976) ; « La résistance : Les mouvements », dans Jacques Meyer (dir.), Vie et mort des Français (1939-1945), Hachette (1971) ;
- Le Grand Pari : l’aventure du Traité de Rome (avec Christiane Rimbaud), Fayard (1991).
Livres pour enfants :
- Contes de je ne sais quand, Hachette (1952) ;
- Plume et le saumon, Hachette (1954) ;
- Plume et le Saumon, Hachette (1954) ;
- L’Ourse aux pattons verts, Hachette (1956) ;
- Cornerousse le mystérieux, Hachette (1957) ;
- Histoires de la forêt de Bercé, Hachette (1958) ;
- La Planète aux enfants perdus, Hachette (1960) ;
- La Marelle et le Ballon, Hachette (1962) ;
- La Bête à bêtises, Hachette (1965) ;
- Le Roi mage et le Père Noël, Hachette (1968) ;
- Le Loup et la Trompette, Hachette (1972).
Distinctions : grand-officier de la Légion d’honneur (ne figure pas dans la Base Léonore, car trop récente) ; compagnon de la libération ; croix de guerre 39/45 (3 citations) ; médaille de la Résistance avec rosette ; commandeur de l’Empire Britannique ; grand-croix de Léopold (Belgique) ; croix de guerre (Belgique).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2008-11-14.