Gerard van Spaendonck voit le jour à Tilbourg (Hollande), en 1746, trois ans avant la mort de Van Huysum, dont il rapellera le talent. C’est un élève de Herreyns, habile peintre de fleurs, résidant à Anvers. Il n’a que vingt-quatre ans lorsqu’il vient chercher à Paris une réputation qu’il n’espère plus trouver dans sa patrie. Il se fait d’abord connaître comme peintre en miniature. Les ressources que lui procure ce genre de peinture lui permettent alors de cultiver celui dans lequel il veut s’illustrer.
Il se lie d’amitié avec Watelet, qui, pour le fixer en France, lui fait obtenir, en 1774, la place de peintre en miniature du roi. Sa grande vogue date de cette époque. Il n’y a personne à la cour qui n’a, sur un dessus de boîte, un vase de fleurs de van Spaendonck.
Les grands tableaux de fleurs qu’il fait à la même époque attirent tous les regards. L’admiration qu’ils inspirent alors ne connait plus de bornes. Ils lui obtiennent, en 1781, l’entrée de l’académie de peinture. Dès lors, il n’y a pas une exposition, au Louvre, sans que van Spaendonck y fasse admirer quelque nouveau chef-d’œuvre.
Lorsque la révolution éclate, il devient administrateur et de professeur d’iconographie au Jardin des Plantes. C’est un asile où il peut exercer sans danger l’art dans lequel il met ses seules jouissances.
Il forme des élèves auxquels il apprend, non-seulement à copier la nature, mais aussi à choisir les formes les plus élégantes. La manufacture de Sèvres tire un grand avantage de ses exemples et de ses élèves. Lorsque l’Institut est créé, c’est un des peintres formant la classe des beaux-arts.
Dans toutes les séances il se fait remarquer par la justesse de ses observations. Peu de peintres de fleurs ont mieux entendu la composition, c’est-à-dire l’art de disposer les fleurs de manière à les faire valoir mutuellement. Sa couleur, pleine de fraîcheur et d’harmonie, est légère et transparente. Ses accessoires sont choisis avec goût.
Personne n’a mieux rendu les coloris des rosés, le velouté des fruits, la forme et le port des différentes espèces de fleurs. Ses ouvrages sont nombreux, et les plus riches collections se font gloire d’en posséder quelques-uns. Van Spaendonck jouit d’une excellente santé jusque dans la vieillesse la plus avancée. II meurt presque subitement le 11 mars 1822. Louis Hersent est son successeur à l’Institut, où Quatremère de Quincy prononce son éloge.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-06-08.