Enfant trouvé le 12 juillet 1900 à Paris (14ème), on le place à Moncé-en-Belin (Sarthe). Là, son instituteur lui fait réussir le certificat d’études primaires. A 13 ans, il travaille comme valet de ferme.
Mobilisé dans la marine, il participe à la révolte des marins qui refusent de faire fonctionner la centrale électrique de Saint-Nazaire contre les ouvriers en grève.
À sa démobilisation, il s’installe à Saint-Quentin (Aisne), où il travaille dans le bâtiment. Il est ensuite embauché comme électricien, à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP). En 1923, il adhère au Parti Communiste Français (PCF).
De 1931 à 1936, il occupe le poste de secrétaire général de la Fédération des services publics, hospitaliers, éclairage et force motrice dans la Confédération Générale du travail Unie (CGTU). Il passe ensuite secrétaire général, en 1937, de la Fédération de l’éclairage.
En 1932, il est violemment agressé à Marseille (Bouches-du-Rhône). Devenu proche de Maurice Thorez, il se fait élire pour PCF aux élections municipales de 1935 à Paris (14ème).
En 1938, il se rend en Espagne et en Tchécoslovaquie au nom de la CGT. Après la signature du pacte germano-soviétique, on l’exclue, avec les autres communistes, de la direction de la Fédération de l’éclairage.
Pendant la guerre, fait prisonnier, il s’évade et rejoint la Bretagne, où il devient responsable inter-régional du PCF. Engagé également dans l’Organisation spéciale (OS), il apprend, à partir de juillet 1941, le maniement des explosifs et organise avec Jean Baillet et Maurice Ottino, en août 1941, un attentat manqué contre un train officiel allemand.
Dénoncé, on l’arrête en novembre 1941 et on le transfère à la prison de la Santé (Paris). En février 1943, on le condamne à quatre ans de prison. À l’été 1943, on le transfère, avec d’autres détenus, à la centrale de Fontevraud (Maine-et-Loire). Livré en février 1944 aux allemands, ceux ci le déporte, le 27 avril 1944, à Auschwitz, puis à Buchenwald.
De retour à Paris, il entre au comité central du PCF, en juin 1945. Il reprend ses activités syndicales. De plus, il fait aussi partie de l’Assemblée consultative, où il intervient le 3 août en faveur de la nationalisation du gaz et de l’électricité.
Il se fait élire, pour le PC, en octobre 1945, dans la Haute-Vienne, à l’Assemblée nationale constituante. En octobre 1945, il fonde avec Henri Manhès la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP), dont il sera président jusqu’à sa mort.
Nommé ministre de la production industrielle, le 21 novembre 1945, par Charles de Gaulle, il reste à ce poste jusqu’en décembre 1946.
Le 2 décembre 1945, il vote la nationalisation de la Banque de France et des organismes de crédit. En avril 1946, il vote la nationalisation de l’énergie et organise la création d’EDF-GDF. Le 19 avril 1946, il vote pour l’adoption de la Constitution et le 24 avril pour la nationalisation des sociétés d’assurance.
Il se fait réélire député en juin 1946, en Haute-Vienne, puis à l’Assemblée nationale, en novembre. Il devient membre de la Commission de production industrielle. À partir de janvier 1947, Marcel Paul reprend la tête de la fédération CGT de l’éclairage, fonction qu’il occupera jusqu’en 1966.
Voulant se consacrer à sa mission syndicale, il démissionne de son mandat de député le 20 avril 1948. En 1964, il n’est pas réélu au comité central du PCF.
À l’issue de la cérémonie du 11 novembre 1982, place de l’Étoile à Paris, il a un malaise. Il meurt chez lui quelques heures plus tard. Il repose avec d’autres membres du PCF, dont le résistant communiste Charles Joineau (1917-1997), le résistant Alain Joubert (1923-1996), André Leroy (1913-1982), le résistant Frédéric Henri Manhès (1889-1959) et le député communiste André Leroy (1913-1982).
Distinctions : officier de la Légion d’honneur (18 avril 1982).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2023-01-25.