Adrien Lejeune voit le jour le 3 juin 1847, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Il participe au soulèvement du 4 septembre 1870 qui renverse Napoléon III et conduit à la proclamation de la République. Bien que réformé pour raisons de santé, il s’engage au sein de la Garde nationale qui combat les troupes de l’empire allemand assiégeant Paris.
Il est sergent dans la 2ème compagnie du 28e bataillon. Le 18 mars 1871, il participe à la défense des canons de la butte Montmartre qu’Adolphe Thiers entend réquisitionner, et participe à la proclamation de la Commune de Paris.
Sous la Commune, il partage son temps entre Bagnolet et la mairie du 20e arrondissement. Il participe aux combats de la Semaine sanglante contre les Versaillais, mais on l’arrête le 28 mai, à Belleville. On le condamne, le 12 février 1872, à cinq ans de détention, réduits à quatre ans le 6 juin 1874.
Considéré comme le dernier communard connu, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) l’accueille en 1928.
Il meurt le 9 janvier 1942 en URSS, à l’âge de 94 ans, et est enterré à Novossibirsk. Le Parti Communiste Français fait rapatrier ses cendres et l’inhumation a lieu en grandes pompes, le 23 mai 1971.
Officiellement, c’est le dernier communard. Mais une brève recherche permet de découvrir un autre vétéran, Antonin Desfarges (ancien député), décédé seulement un mois auparavant. Il est donc probable que d’autres combattants, plus anonymes, lui survivent de quelques années. On peut ainsi raisonnablement penser que le tout dernier combattant de la Commune s’est éteint, centenaire, au début des années 1950 car, à titre de comparaison, le dernier vétéran de la guerre de 1870-71 est décédé après 1955 ! (Régis Dufour Forrestier).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-11-24.