Roland Leroy voit le jour le 4 mai 1926, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime). Son père est cheminot, proche de l’anarcho-syndicalisme, et sa mère ouvrière du textile. Il devient cheminot, en 1942. Militant clandestin aux Jeunesses communistes de France en 1942, il est chargé de la diffusion de la propagande et accède en 1943 à la direction des Jeunesses communistes dans son département. Parallèlement, il entre dans la Résistance.
Entre 1945 et 1947, il exerce à nouveau son métier de cheminot tout en demeurant un militant fort actif du Parti Communiste français. Il gravit ensuite les échelons : secrétaire fédéral de Seine-Maritime, membre du Comité Central (1956-1994)2, du Bureau Politique (1964-1994) et du Secrétariat (1960-1979). Au milieu des années 1960, chargé de superviser l’Union des Etudiants Communistes, il participe à la « normalisation » de cette organisation sur la ligne de la direction du PCF. Ceci provoque une hémorragie des militants avant les événements de Mai 68.
En 1967, le PCF le charge, en remplacement d’Henri Krasucki, de la politique culturelle et des rapports avec les intellectuels. Ami intime de Louis Aragon, il l’accompagne dans son travail de deuil à la suite du décès d’Elsa Triolet, en 1970.
Au début des années 1970, bien qu’étant en désaccord avec l’idée même d’une union programmatique avec le PS, il anime le groupe chargé de rédiger le programme commun. Après plusieurs échecs aux élections cantonales et législatives, et un premier mandat de député de la Seine-Maritime de 1956 à 1958, il retrouve son siège à l’Assemblée de 1967 à 1981, puis de 1986 à 1988.
Sans doute en raison de mésentente avec Georges Marchais, il n’est pas reconduit au secrétariat de comité central lors du congrès du PCF de 1979, restant toutefois membre du bureau politique.
Lors de la fête de l’Humanité, en septembre 1981, quelques mois après la victoire électorale de François Mitterrand et de l’Union de la gauche, il fait le discours traditionnel et critique les concessions du gouvernement à ce qu’il appelle « les vaincus d’hier », c’est-à-dire la droite. Il marque ainsi le scepticisme d’une partie de la direction du PCF sur la politique mise en œuvre.
Ses interventions publiques se font rares durant les années 2010.
Par ailleurs, il dirige l’Humanité de 1974 à 1994. Lors de la parution de L’Archipel du Goulag, il prend part, en 1974, à la campagne qui a pour but de stigmatiser Soljenitsyne.
Il meurt le 25 février 2019, à son domicile de Clermont-l’Hérault (Hérault), à l’âge de 92 ans. Il repose avec d’autres membres du Comité National du PCF dont Robert Chambeiron (1915-2014), député des Vosges et membre du Comité Central et du Bureau Politique, et Gaston Plissonnier (1913-1995), membre du Comité Central et du Bureau Politique.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-05-05.