Jean Joseph Menuret, dit Menuret de Chambaud, voit le jour le 23 janvier 1739, à Montélimar (Drôme). Menuret fait ses études médicales à Montpellier avec Antoine Fizes, dont il adopte peut-être trop exclusivement les opinions. Il revient ouvrir son cabinet à Montélimar après avoir été admis au doctorat.
Ses premiers ouvrages, qui ont du succès, ainsi qu’un assez grand nombre d’articles fournis par lui à l’Encyclopédie de Diderot, quoique remplis d’idées paradoxales, mais écrits d’un style pur et correct, le font remarquer et le mettent surtout en grandes relations avec les encyclopédistes.
Il est du nombre des collaborateurs de ce grand ouvrage, produisant près de quatre-vingt articles de médecine. Comme le séjour d’une petite ville de province ne peut longtemps convenir à cet homme actif, laborieux, fort instruit et doué d’une grande imagination, il quitte Montélimar et vient tenter sa fortune à Paris où les nombreux amis qu’il s’y est fait ne l’abandonnent pas. Grâce à leur protection, il est d’abord médecin des écuries du roi, puis médecin de la comtesse d’Artois. Les événements de la Révolution viennent troubler son repos et l’obligent à s’expatrier.
Il se fixe à Hambourg (Allemagne). Rentré en France après le coup d’État du 18 brumaire, il se fixe à Paris où plusieurs sociétés savantes s’empressent de l’admettre en leur sein. Ceux qui l’ont connu particulièrement assurent qu’appelé dans les somptueux palais des princes et dans l’humble asile du pauvre, il consacre à ce dernier sa première visite.
Devenu septuagénaire, il jouit encore d’une bonne santé ; cependant un de ses confrères, le voyant plus triste que de coutume, lui demande s’il éprouve quelque malaise, quelque indisposition. Il lui répond :
« Non, mon ami, grâce au ciel, je me porte assez bien, mais j’ai un chagrin, la vieillesse m’enlève ma plus douce jouissance : je ne puis plus monter au cinquième étage. »
Il décède à Paris, le 15 décembre 1815.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2014-02-26.
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