LUCY-FOSSARIEU Pierre Henri Richard de (1859-1908)
France

Pierre Henri Richard de Lucy-Fossarieu voit le jour en 1859. Il nait un an après la signature du traité d’amitié et de commerce entre le Japon et la France. C’est l’une de ces personnalités qui ont contribué à une meilleure compréhension mutuelle entre Français et Japonais.

Dès l’obtention du baccalauréat, il fait ses études supérieures à l’Institut des Langues Orientales, en japonais. Après trois ans d’études, il devient élève-interprète à la légation française de Tokyo. En effet, il n’y a pas d’ambassade à l’époque et la légation est le lieu occupé par la représentation diplomatique. Il fait ensuite partie du secrétariat de la Conférence Internationale pour la révision des Traités.

Si on dit souvent que l’ouverture du Japon a été forcée, c’est aussi parce que les premiers traités signés entre le Japon et les pays occidentaux étaient inégaux pour le Japon. Pour sa contribution à la conférence, il reçoit l’Ordre impérial du Soleil Levant, une des plus prestigieuses distinctions, par l’Empereur.

Après un bref retour à Paris où il se marie, il est nommé vice-consul de France à Kobé-Osaka en 1889. Il y vivra durant seize ans, avec son épouse et sa première fille. Quatre autres enfants naîtront par la suite au Japon. Durant toute cette période, il contribue à approfondir les relations entre la France et le Japon grâce à sa fonction mais aussi en intégrant le conseil municipal de Kobé. Il fonde aussi, en 1900, la Société franco-japonaise à Kobé, toujours active aujourd’hui.

Son souhait, avec la fondation de cette organisation, est d’intensifier les échanges entre les japonais et les résidents français. Ceci se fait, par exemple, avec des cours de japonais pour ces derniers et des cours de français pour les japonais. Profitant d’un séjour en France, en 1900, il fonde la Société franco-japonaise de Paris.

Pendant son séjour à Kobé, il se constitue une importante collection d’œuvres japonaises : estampes, objets artisanaux ou encore vases offerts par l’Empereur. Ce sont ces objets ainsi que des lettres, des discours et de nombreuses photos d’époque, légués à ses enfants à sa mort et transmis aux générations suivantes, que le public français a pu découvrir à Paris au Bureau de représentation du Hyogo en Europe du 1er au 7 avril 2019. Le public japonais avait pu découvrir cette exposition en novembre 2017 au musée Kitano de Kobé.

Pierre de Lucy-Fossarieu assure également la charge de vice-consul du Portugal, de façon temporaire, et celle de Russie. Alors qu’il est en fonction au Japon, la guerre russo-japonaise éclate. Il doit alors s’occuper des prisonniers russes du Japon. Mais c’en est trop pour le diplomate qui tombe malade.

On le rapatrie en France en 1906 où il doit se faire amputer d’une jambe ; il ne pourra plus repartir au Japon. Il accepte un dernier poste de consul en 1908 à Colombo (Sri Lanka), où il décède la même année.

Distinctions : ordre impérial du Soleil Levant (Japon).

Sources : Lucy-Fossarieu (Renée) Un français en extrême Orient (1958). Date de création : 2012-01-31.

Monument

Monument : La chapelle est de style néo-antique en forme de temple romain distyle à colonnes doriques grecques et acrotères à palmettes. Le fronton de la chapelle est orné d’un médaillon en marbre, non signé, œuvre de José de Charmoy, représentant Pierre Henri Richard de Lucy Fossarieu.

Inscriptions :
Famille De LUCY FOSSARIEU
Victoire DELON de CORBIERES Vve SAUCEDE, née à Paris, décédée à Paris MDCCCXVIII.
Victor Pierre Théodore MOREL de VILLE, décédé le 10 janvier 1824, âgé de 3 ans.
Jean Pierre SAUCEDE neveu, décédé le 25 mars 1835, âgé de 41 ans.
Marie Adélaïde Amélie SAUCEDE, décédée le 16 mai 1841, âgée de 13 ans et demi.
Adèle POULAIN Vve SAUCEDE, décédée le 3 9bre 1849, âgée de 55 ans.
Paul Alfred Denis de SAUCEDE, ancien agent de change, décédé le 22 juin 1889, âgé de 60 ans.
Florence de LUCY FOSSARIEU, née WAIT, 1861-1932.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 4 octobre 2024