Joseph Lakanal nait le 14 juillet 1762, à Serres, près de Foix (Ariège). C’est son oncle l’abbé Font qui l’élève. Il entre au collège des Pères de la doctrine chrétienne. C’est très bon élève et il devient rapidement maître. Il passe professeur de rhétorique à Bourges (Cher), en 1789.
On perd sa trace du moment où il est professeur à Moulins (Allier). On ignore généralement que son oncle représentait le clergé lors des Etats-généraux, qu’il devint même évêque constitutionnel, et que Joseph Lakanal le suit le plus normalement du monde en qualité de vicaire épiscopal.
Joseph est désigné par ses concitoyens député à la Convention. Lors de ses missions, il est frappé de voir les paysans dégrader les monuments architecturaux religieux par fanatisme et bêtise. Il fait un rapport à l’assemblée dès son retour. La Convention prend alors des mesures répressives, menaçant d’une peine de deux ans de fers quiconque dégraderait ces monuments.
Joseph Lakanal est un des fondateurs du muséum d’histoire naturelle, poursuivant en cela l’œuvre de Buffon. Suite à un rapport rédigé en une nuit et présenté à la Convention, il devient directeur du Muséum. On lui doit la création de la ménagerie du Jardin des Plantes (11 décembre 1794). C’est lui aussi, qui pour la première fois, se préoccupe des droits de propriété des œuvres des hommes de lettres : La loi du 19 juillet 1793 protège les droits de la propriété intellectuelle.
Il contribue aux premiers essais du télégraphe de Claude Chappe, est à l’origine de la préservation de l’Académie des Sciences, toutes les autres ayant été suspendues pour réorganisation. Il est un organisateur hors pair, en décembre 1793, pour enrayer la famine sévissant dans le sud-ouest : du fait des difficultés de transport, il décide de mobiliser la population toute entière, pendant trois jours, pour réparer routes et chemins. A Bergerac (Dordogne), il organise une manufacture d’armes.
C’est aussi le fondateur de l’Ecole Normale et il met en place les degrés de l’enseignement public. Il entre à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, puis siège ensuite au Conseil des Cinq-Cents désigné par quatre départements.
Le Consulat l’envoie alors à Mayence pour ramener à la France les populations de Rhénanie. En moins de quatre mois, il domine la situation. A son retour, faisant foin des honneurs, il accepte un simple poste de professeur de latin.
A la Restauration, il doit s’exiler et il se rend aux Amériques où le Président Jefferson lui donne une terre. Il organise là-bas l’Université de la Nouvelle-Orléans. Après dix ans, cette université est florissante, il se retire alors en 1825, et se livre à la botanique.
Après la révolution de juillet 1830, l’Académie des Sciences Morales et Politiques étant rouverte, on lui demande de reprendre sa place en 1834. Ce n’est pourtant qu’en 1837 qu’il revient à Paris à l’âge de soixante-quinze ans. Il passe ses ultimes années à l’institut, tout en refusant le poste de vice-président le 6 décembre 1843.
Il a alors quatre-vingt-deux ans. Peu après Joseph Lakanal prend froid en sortant d’une séance de l’institut, il décline alors rapidement, et meurt à Paris, le 14 février 1845.
Hommages : Un lycée porte son nom à Sceaux (Hauts de Seine). La France a émis un timbre à son effigie en 1962.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-09-10.