GARAT Pierre Jean (1762-1823)
France

gravure en Incroyable - BNF
Baryton, interprète de « Plaisir d’amour »

Pierre Jean Garat nait le 26 avril 1762, à Bordeaux, rue de la Désirade (actuelle rue Buhan). Il est baptisé, le lendemain, en l’église Saint Nicolas. C’est le fils de Dominique Garat l’aîné, avocat à Bordeaux et de Melle Gouteyron. Son père avocat rigoriste souhaite que son fils embrasse la même profession que lui. Avec la complicité de sa mère et en cachette, Pierre Jean Garat s’initie au chant.

Dès seize ans, son père l’envoie à Paris pour y entreprendre des études de droit. Dès lors, il se sent libre de vivre sa passion pour la musique. Il fréquente alors les milieux musicaux, et oublie totalement ses études de droit. Apprenant cela, son père entre dans une colère et cesse toute relation avec lui, le privant de toute ressource.

C’est alors que le duc d’Artois, futur Charles X, qui apprécie sa musique et son talent, l’engage comme secrétaire particulier. Il fait sa notoriété, surtout auprès de la reine Marie Antoinette qui en fait un de ses musiciens préférés. De passage à Bordeaux, le comte d’Artois tente de réconcilier le père et le fils, sans succès. Mais, il a l’idée d’organiser un concert de charité où se produit Pierre Jean. Le père accepte malgré tout de s’y rendre, d’autant plus aisément qu’étant présentement dans la gêne, il est le bénéficiaire de cette manifestation.

Il tombe sous le charme de la voix de son rejeton si bien qu’ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Survient la Révolution, Pierre Jean Garat troque alors son statut de chanteur et musicien amateur pour celui de professionnel. Il fait un séjour de quelques mois en prison à Rouen pour avoir composé une chanson s’apitoyant sur le sort de la famille royale. Il part pour Hambourg (Allemagne) où il séjourne quelques temps. En 1794, il revient à Paris et devient professeur au Conservatoire.

Il continue à accumuler les plus grands succès. C’est plus un interprète qu’un compositeur. L’une de ses interprétations a franchi le temps : «Plaisir d’Amour» est devenu interprétée par Elvis Presley «Can’t help falling in love». Il a une réputation européenne, voyageant en Espagne, en Italie, en Allemagne, et en Russie. C’est un chaud partisan de Glück dans son opposition à Haendel.

Par ailleurs, Pierre Jean Garat vit avec Marie Victoire de Bellegarde qui a abandonné son époux, Joseph Soubiran, percepteur en Savoie. Elle sert de modèle à David dans L’enlèvement des Sabines. Elle a un fils et une fille de sa liaison avec Garat. Cette dernière, Marie Aimée Aurore Soubiran de Bellegarde, née en 1802 et décédée le 23 aout 1886, conservera jusqu’à sa mort le piano Erard de son père.

Pierre Jean Garat décède à Paris, le 1 mars 1823, 182 rue Montmartre à Paris. Il repose avec sa fille Marie Aimée Aurore Soubiran de Bellegarde.

Ecouter Plaisir d’amour interprété par Yvonne Printemps.

Ecouter Can’t help falling in love par Elvis Presley.

Œuvres : quelques charmantes mélodies, telle «Bélisaire», «Je t’aime tant», «Le Ménestrel», «Incantation à la nuit», trois romances dédiées à la princesse Dolgorouky

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-03-22.

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Monument

La concession à perpétuité est entretenue gratuitement par la ville de Paris. La stèle est ornée d’une couronne mortuaire avec deux branches et un ruban et d’un homme jouant de la harpe. Elle supporte le buste de Garat en bronze, œuvre signée de Gabriel Vital Dubray. Dans l’inscription, la lettre «D» a été ajoutée par erreur à la fin de Soubiran.

Inscriptions : GARAT, et, SOUBIRAND de BELLEGARDE

 

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Date de la dernière mise à jour : 19 novembre 2024