BOUFFLERS Stanislas Jean, marquis de (1738-1815)
France

gravure par François Séraphin Delpech, 1800
Homme de lettres, auteur d’« Aline, reine de Golconde » ...

rStanislas Jean, marquis de Boufflers, appelé chevalier de Boufflers, est né à Nancy le 31 mai 1738. Il est le fils de Louis François de Boufflers et de la marquise, Marie Françoise Catherine de Beauvau-Craon, belle intelligente et spirituelle. Il grandit à la cour de Lunéville, il a pour parrain le Roi Stanislas, dont sa mère est la maîtresse en titre. D’abord destiné à l’église, il passe deux ans au Séminaire de Saint-Sulpice. C’est là qu’il compose un conte léger et licencieux : Aline, reine de Golconde.

Cet écrit remporte un grand succès, mais peu en rapport avec l’état ecclésiastique. Il quitte donc le Séminaire sans avoir prononcé ses vœux. Mais pour pouvoir conserver la modique somme de 40 000 livres pourvues par le roi Stanislas, il se fait chevalier de l’Ordre de Malte.

Il entre au service, il est nommé colonel de hussards en 1772. Là, il gravit tous les échelons et s’illustre sur les champs de bataille. Il parvient jusqu’au grade de maréchal de camp, grade qu’il obtient après la campagne de Hanovre. En 1784, il quitte définitivement l’armée.

Il décide alors de se marier. Mais avant d’épouser Melle de Sabran, il veut rembourser une dette. Pour cela, il obtient du marquis de Castries, secrétaire d’état à la Marine du Roi Louis XVI, la charge de gouverneur du Sénégal et de l’île de Gorée.

C’est un administrateur sérieux, avisé et humain, il s’attache à mettre en valeur la colonie, et limitant fortement la traite des esclaves. Il laisse le souvenir d’un train de vie princier et de liaisons nombreuses. Le 29 décembre 1787, il quitte le Sénégal regretté de tous, les colons aussi bien que les indigènes. La légende dit qu’il laisse derrière lui cinquante-sept enfants bâtards.

De retour en France, il épouse Mademoiselle de Sabran. Il est élu à l’Académie Française en 1788. Il est élu député de la noblesse aux Etats-Généraux de 1789. Après le 10 août 1792, il émigre et trouve refuge en Prusse. Il revient en France après le coup d’état du 18 brumaire (1800) et se rallie à Bonaparte.

Il est l’un des courtisans de la princesse Elisa Bonaparte, il encense également le roi Jérôme Bonaparte. Ce dernier le fait nommer bibliothécaire-adjoint de la bibliothèque Mazarine. Il reprend son fauteuil à l’Académie Française en 1803.

Son esprit et sa présence lui ouvrent les portes des salons du premier Empire. Stanislas de Boufflers est décédé le 18 janvier 1815 à Paris. Il repose avec sa femme, Françoise Eléonore Boufflers, née comtesse de Sabran (1750-1827), en compagnie de Jacques Montagnier, dit l’Abbé Delille (1738-1813), poète et traducteur, Jean François Delharpe, dit de La Harpe (1739-1803), auteur dramatique et académicien, Jean François marquis de Saint Lambert (1716-1803), homme de lettres et académicien, dans l’enclos Delille dont le concessionnaire est l’Académie Française.

Œuvres :

  • Aline, reine de Golconde, conte en prose (1761), dont s’inspira Sedaine pour son opéra-ballet homonyme (1766) ;
  • Lettres à ma mère, sur la Suisse (1770) ;
  • Traité sur le libre arbitre (1808).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-03-22.

Photos

Monument

L’urne cinéraire qui était au dessus de la colonne, bien visible dans la gravure ci dessus, est désormais tombée et git au pied de la colonne.

Inscriptions :

Stanislas Jean, BOUFFLERS, né en 1838, […] en […].

Photos


Date de la dernière mise à jour : 3 octobre 2024