BOIELDIEU Adrien (1775-1834)
France

portrait de François Adrien Boieldieu, gravure par Ducarme d'après François Henri Riesener, 1820 - BNF-Gallica
Compositeur, auteur de « La Dame Blanche » ...

(François) Adrien Boieldieu nait à Rouen (Seine-Maritime), le 15 décembre 1775. Son père est secrétaire à l’archevêché de la ville. C’est comme enfant de cœur à la cathédrale de Rouen qu’il approche le chant et le solfège sous la direction d’Urbain Cordonnier qui occupe le poste en 1783 après avoir été maître de chapelle à Coutances (Manche) et à Evreux (Eure). La révolution n’atténue en rien l’activité musicale du théâtre de Rouen, qui continue à produire et présenter des œuvres de jeunes auteurs tels que Nicolas Méhul.

Adrien Boieldieu suit les cours de piano d’orgue et d’harmonie avec l’organiste et compositeur Charles Broché. Au début de 1791, il devient organiste de l’église Saint-André à Rouen. Il commence à composer. Pendant la Terreur, Rouen est une des rares villes à conserver une activité musicale importante.

Plusieurs concerts sont organisés avec les célèbres violonistes Rode et le baryton Pierre Jean Garat. En 1793, il compose son premier opéra comique, sur un livret écrit par son père, La fille coupable. Le Théâtre des Arts de Rouen la met à son programme le 2 novembre 1793.

Il obtient un succès immédiat en 1795 avec Rosalie et Mirza. Pendant la Révolution, il part pour Paris et s’installe prudemment comme accordeur de pianos. En 1797, Adrien Boieldieu propose à l’Opéra-comique, La famille suisse et Heureuse nouvelle. Il propose à la salle Favart, Zoraime et Zulmane, en 1798, le succès est foudroyant. En 1800, il remporte un véritable triomphe avec Le Calife de Bagdad.

Il part pour Saint-Pétersbourg en 1804, afin d’occuper le poste de compositeur de la cour du Tsar Alexandre, jusqu’en 1810. Il y compose neuf opéras dont Aline, reine de Golconde (1804), et Les voitures versées (1808). En 1811, il revient en France et reconquiert le public avec La Jeune femme en colère, Jean de Paris (1812), Le nouveau Seigneur du village (1813) et quelques autres.

C’est en 1825 qu’il atteint son apogée avec son chef-d’œuvre, La Dame Blanche, régulièrement reprise de nos jours. C’est la première tentative d’introduction du fantastique dans l’opéra.

Adrien Boieldieu devient professeur de composition au Conservatoire de Paris et en 1817, succède à Nicolas Méhul à l’Académie des Beaux-Arts. Il compose Les deux nuits, en 1829 ; cette œuvre est admirée par Richard Wagner. Mais, le sort lui réserve des revers de santé, il perd peu à peu la parole et est sans doute atteint d’un cancer du larynx.

La Révolution de juillet et surtout la faillite de l’Opéra-comique ajoutent à ses malheurs. Pour lui éviter la misère, Adolphe Thiers lui assure une pension de l’état de six mille francs. Il décède à Varennes-Jarcy (Essonne), le 8 octobre 1834. Le cœur d’Adrien Boieldieu a été apporté à Rouen, sa ville natale, pour être déposé le 13 novembre 1834 dans un carditaphe, cippe au sommet d’un monument commémoratif, dans le cimetière monumental.

Voir un extrait de la dame blanche

Sources : Bertrand (Régis), Groud (Guénola) Patrimoine funéraire français, Cimetières et tombeaux, Editions du patrimoine, CNM, 2016, page 150 ; Wikipedia. Date de création : 2005-11-30.

Photos

Monument

La concession à perpétuité est entretenue gratuitement par la ville de Paris. Le tombeau a été élevé par souscription nationale. Il est orné d’un portrait de Boieldieu, sur des lauriers, eux même au dessus d’une lyre et d’un rouleau, d’une facture inconnue.

Inscriptions :

Adrien BOIELDIEU, membre de l’institut, chevalier de la légion d’honneur, né à Rouen le 15 décembre 1775, mort à Jarcy le 8 octobre 1834.

(Ses œuvres) Le calife de Bagdad, Beniowski, La jeune femme colère, Jean de Paris, Le nouveau signeur, La fête du village voisin.
Charles de France, Le petit chaperon rouge, Pharamon, Les voitures versées, La dame blanche, Les deux nuits.
Un tour de soubrette, Télémaque, La dame invisible, Les choeurs d’Athalie, Les deux paravents, Angela.
La famille suisse, Zoraïme et Zulnar, La dot de Suzette, Ma tante Aurore, Abderkan, Aline.

Elevé à sa mémoire, par une souscription, nationale.

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Date de la dernière mise à jour : 3 octobre 2024