Les vitraux : la Vierge seule

Pour les chrétiens, Marie, dite la Vierge, est la mère de Jésus, le Christ. Celui ci représente Dieu parmi les hommes. Il existe plusieurs représentations typiques de la Vierge.

Quand on la représente debout, couronnée ou non, piétinant un serpent qui représente Satan, parfois avec les pieds sur un globe, parfois avec des rayons partant de ses mains, on parle de l’Immaculée Conception. L’église proclame le dogme de l’Immaculée Conception en 1854. Ce dogme dit que Marie est exempte de tout péché dès sa conception par une grâce spéciale de Dieu. Les artistes inventent alors cette représentation de la Vierge dominant le mal.

On la trouve dans les vitraux des chapelles : Barreda, Blétry, Bruneau, Chauchat, Choudens, Cotillon, Daubourg, Davèned’Escherny, Dupuis, Fichot, Giroux, Groc, Liévois, Lizet, Marescot, Merlin, Mielle, Millan, Muyard, Panhard, Phillebeau, Pierret, Roche, ThomasTurpin, et Vaillant. Une variante de ce thème est une Vierge avec les pieds sur un globe couvert avec des roses coupées, devant un croissant de la lune : Faure-Miller. Parfois le serpent manque : Bougault. Une autre variante est une Vierge dans les nuages qui pourrait être confondue avec une Assomption, s’il n’y avait le serpent : Borrel, Marquet,

A sa mort, les chrétiens pensent que la Vierge s’envole vers le ciel et que son corps ne repose donc pas en terre, c’est l’Assomption. Cette croyance résulte d’une tradition qui ne devient un dogme de l’église qu’en 1950. On commémore l’Assomption chaque année,  le 15 août. On représente la Vierge dans les nuages, entourée d’anges ou non, les pieds parfois sur un croissant de lune : Beguet, Bigot, Boisguillaumedu Bousquet, Burger, Cadot (avec une Vierge qui a le visage de Line Cadot),  Cazaubon, Corcevay, Courlet, Damoiseau, Durand, Gidoin, Glaçon-Persin, Hagnauer-Lobjois, Heurtaut, Lefébure, Legrand, Le Pelletier, Lesec, Letellier, MarsatMartin, Marty-Martineau, Mier, Nottin, Poirier, Reinhardt, Salle, Torres Caicedo et Vachon.

Una variante est une Vierge accueillant une âme, portée par un ange : Guillaumot.

Quand on représente la Vierge avec sept poignards dans le cœur, voir avec un seul poignard, c’est la Vierge de douleur ou Vierge des sept douleurs ou « Mater dolorosa » (en latin) : Besse, Francisco Martin, Gallet. Les sept douleurs sont, dans l’ordre chronologique :

  • Elle entend la prophétie du saint vieillard Siméon, dans le Temple ;
  • Elle vit la fuite en Égypte ;
  • Elle recherche avec saint Joseph, durant trois jours, l’enfant Jésus et le trouve dans le Temple ;
  • Elle rencontre Jésus portant sa croix et échange un regard avec lui alors qu’il monte au Calvaire ;
  • Elle est debout, silencieuse, au pied de la croix. Elle regarde Jésus crucifié et suit son agonie ;
  • Elle reçoit dans ses bras Jésus mort, descendu de la croix ;
  • Elle assiste à l’ensevelissement de Jésus et à sa mise au tombeau.

Une variante de cette représentation est la Vierge avec les instruments de la Passion (croix d’épines, clous, échelle …) : Arnoult et Wirth. Une autre variante est la Vierge priant, dite aussi Vierge de douleurRousseauSteffens, Bacon (parmi des lys blancs), voir vêtue de noir : de la Bajonnière et Regnaudin.

Comme il existe un Sacré-Cœur du Christ, il existe aussi, par extension, un Sacré-Cœur de la Vierge. Cette forme de dévotion date du Moyen Age, avec Bernard de  Clairvaux, mais elle prend vraiment une extension mondiale à partir des apparitions de la Vierge à Fatima (Portugal), en 1917. On la trouve sur les vitraux des chapelles : Demonjay, Geay, Jarrige, Maréchal et Olry. Une variante existe avec la Vierge montrant sa poitrine : Peillard.

Certains vitraux représentent la Vierge priantNahra, Périnaud, Trujillo Molina, et Vuillaume. Un vitrail du milieu du 20ème siècle représente la Vierge bénissant : Fournier. Quand la Vierge est assise devant une femme avec son enfant mort, on parle de la Vierge des affligés (Maison, Rousseau).

En 1858, la Vierge apparait à une jeune femme, Bernadette Soubirou, dans la grotte de Lourdes (Hautes-Pyrénées) : Duboscq, Gagneau, Le Masson. En 1862, l’église reconnait la nature divine de ces visions. Alors le second empire favorise la construction d’une basilique à Lourdes qui va attirer des pèlerins du monde entier. Les malades affluant, on parle parfois de guérison miraculeuse, ce qui accroit la réputation du lieu.

La Vierge peut être appelée Notre-Dame-de-la-Merci : Puga. Cela fait référence à l’ordre monastique fondé en 1218, en Espagne.

Enfin, on ne représente parfois que la tête de la Vierge : Chegoin (entourée d’étoiles), Curzon, Darnis, Feuillet, Rambourg, et de Santa Maria.

Représenter la Vierge est un acte important, ce qui explique que plusieurs verriers ont signé, et parfois daté, leur oeuvre :

Murillo – L’Immaculée Conception d’Aranjuez – Musée du Prado (Madrid, Espagne)

Vierge des affligés par William Adolphe Bouguereau – Musée d’Orsay (Paris)

La Vierge adorant l’hostie par Jean Auguste Dominique Ingres – Musée du Louvre

 

 

 

 

La source des représentations est parfois facile à identifier, alors que les vitraux sont souvent anonymes :

  • Plusieurs Assomption viennent de « L’Immaculée Conception d’Aranjuez », peinte par Murillo en 1678 (Musée du Prado, Madrid, Espagne) : Legrand, Glaçon-Persin, Vachon, et avec des simplifications,  Boisguillaume, Corcevay, Durand, Martin, Mier, et Torres Caicedo ;
  • La Vierge priant a été exécuté d’après « La Vierge adorant l’hostie » peinte par Ingres, en 1854 (Musée d’Orsay)  : Périnaud ;
  • « La Vierge des affligés » est une déclinaison de la toile de William Bouguereau de 1877 (Musée d’Orsay) : Maison, Rousseau.

Sources : Wikipedia ; D. Muller. Date de création : 2024-03-01

Photos

Le Père Lachaise

Date de la dernière mise à jour : 1 août 2024