Maurice Nasil, de son vrai nom Maurice Nasillski, voit le jour à Alger (Algérie, alors française), le 8 juillet 1913. Il devient acteur et joue dans une vingtaine de films, notamment comme prisonnier de guerre dans La vache et le prisonnier, ou comme professeur pusillanime et collègue d’Annie Girardot dans Mourir d’aimer.
Comédien, il joue au théâtre dans Le journal d’Anne Frank, La robe rouge de Valentine de Françoise Sagan, La neige est sale de Simenon, etc. Il partage une amitié fidèle avec Yves Montand et Simone Signoret rencontrés sur les planches pour Les sorcières de Salem.
On lui doit aussi quelques passages à la télévision : Vidocq (1967), Les rois maudits (1973) de Maurice Druon, etc. Homme discret et de grande culture, il se passionne pour l’art africain et pour la peinture. C’est un grand connaisseur de l’école vénitienne du 14ème au 15ème siècle, du Titien en particulier.
Cependant, c’est Amedeo Modigliani qu’il vénère le plus. Son admiration le conduit au poste de président de l’association entretenant le souvenir du peintre. C’est avec une certaine dévotion qu’il se charge de l’entretien de la tombe jusque-là bien délaissée.
En outre, il fait apposer une plaque commémorative au n°8 de la rue de la grande chaumière (6ème arrondissement), la demeure d’Amadeo Modigliani et de Jeanne Hébuterne (1898-1920), sa compagne.
Il décède à Paris, le 6 janvier 2003. Il repose non loin d’Amadeo Modigliani, à sa demande.
Films :
- L’innocent de Maurice Cammage (1937) ;
- Nuit de décembre de Kurt Bernhardt (1939) ;
- Tant que je vivrai de Jacques de Baroncelli (1945) ;
- Un revenant de Christian Jaque (1946) ;
- L’Aigle à deux têtes de Jean Cocteau (1947) ;
- D’homme à hommes de Christian Jaque (1948) ;
- Lady Paname de Henri Jeanson (1949) ;
- Les amants de bras mort de Marcel Pagliero (1950) ;
- La peau d’un homme de René Jolivet (1950) ;
- Souvenirs perdus de Christian Jaque (1950) ;
- Gibier de potence de Roger Richebé (1951) ;
- Le portrait de son père de André Berthomieu (1953) ;
- À la Jamaïque de André Berthomieu (1956) ;
- Le grand chef de Henri Verneuil (1958) ;
- La vache et le prisonnier de Henri Verneuil (1959) ;
- Le président de Henri Verneuil (1960) ;
- Le glaive et la balance de André Cayatte (1962) ;
- Chair de poule de Julien Duvivier (1963) ;
- Le voyage du père de Denys de la Patellière (1966) ;
- Les risques du métier de André Cayatte (1967) ;
- Mourir d’aimer de André Cayatte (1970) ;
- Tintin et le lac aux requins de Raymond Leblanc (Dessin Animé) (1972) ;
- Verdict de André Cayatte (1974) ;
- L’Incorrigible de Philippe de Broca (1975).
Théâtre :
- Margot d’Edouard Bourdet, mise en scène Pierre Fresnay, Théâtre Marigny (1935) ;
- Fric-Frac d’Edouard Bourdet, Théâtre de la Michodière (1937) ;
- Trois Valses de Léopold Marchand et Albert Willemetz, mise en scène Pierre Fresnay, Théâtre de la Michodière (1939) ;
- Le Petit Café de Tristan Bernard, mise en scène Yves Mirande, Théâtre Antoine (1949) ;
- Colombe de Jean Anouilh, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l’Atelier (1954) ;
- Les Sorcières de Salem d’Arthur Miller, mise en scène Raymond Rouleau, Théâtre Sarah Bernhardt (1954) ;
- Concerto de Jean-Jacques Varoujean, mise en scène Jean Chapot, Théâtre de l’Œuvre (1957) ;
- Le Journal d’Anne Frank de Frances Goodrich et Albert Hackett, mise en scène Marguerite Jamois, Théâtre Montparnasse (1958) ;
- Gorgonio de Tullio Pinelli, mise en scène Claude Sainval, Comédie des Champs-Elysées (1961) ;
- La Robe mauve de Valentine de Françoise Sagan, mise en scène Yves Robert, Théâtre des Ambassadeurs (1963) ;
- Pourquoi pas Vamos de Georges Conchon, mise en scène Jean Mercure, Théâtre Edouard VII (1965) ;
- La Fin du monde de Sacha Guitry, mise en scène Jean-Pierre Delage, Théâtre de la Madeleine (1966) ;
- Black Comedy de Peter Shaffer, mise en scène Raymond Gérôme, Théâtre Montparnasse (1969) ;
- La neige est sale de Georges Simenon, mise en scène Robert Hossein d’après celle de Raymond Rouleau, Théâtre des Célestins, tournée Herbert-Karsenty (1970) ;
- La Royale Performance de Marcel Mithois, mise en scène Jean-Pierre Delage, Théâtre des Bouffes Parisiens (1973) ;
- Gilles de Rais de Roger Planchon, mise en scène de l’auteur, TNP Villeurbanne (1976) ;
- Gilles de Rais de Roger Planchon, mise en scène de l’auteur, Théâtre national de Chaillot (1977) ;
- Les Femmes savantes de Molière, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins (1977).
Téléfilms : Les Rois Maudits (1972).
Merci à André Siscot pour son aide dans la réalisation de cette notice.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2011-06-14.