Jean Lacournère voit le jour le 15 juillet 1762, à Riscle (Gers). C’est le fils d’un simple paysan, Pierre Lacournère et de son épouse, Marie Besian.
Il vient à Paris, à l’âge de quinze ans, ayant déjà le goût de la chirurgie, chez un parent médecin à Livry (Seine-Saint-Denis). Ce dernier l’initie aux premiers principes de cet art. Mais il lui faut suivre des cours à l’hôpital et, pour cela, venir tous les jours de Livry à l’Hôtel-Dieu de Paris.
Il épouse, le 15 novembre 1791, à Paris, Rosalie Éléonore Marchese (1766-1830). Ils auront deux filles Marie Éléonore (1795-1874) et Charlotte Eulalie (1797-x).
Il se fait ainsi remarquer de ses professeurs qui l’encouragent dans ses travaux. Il gagne le premier prix de l’École pratique et commence à se former une clientèle lorsque la révolution de 1793 arrive.
En 1794, il entre dans l’armée. Il part comme aide-major et se trouve à la bataille de Jemmapes. Après la retraite des Prussiens, il entre par concours, et en s’élevant en grade, dans les hôpitaux militaires de Thionville, puis de Valenciennes, de Nancy, et enfin de Strasbourg. Dans chacun de ces hôpitaux, il fait des cours d’anatomie et d’opérations chirurgicales aux élèves chirurgiens militaires.
Son enseignement attire des confrères, tels que Jadelot, Haldat, Villiaume ou Gérardin. C’est à Strasbourg, en 1803, qu’il prend le grade de docteur en chirurgie, après avoir soutenu une thèse intitulée Considérations sur la cataracte. Dans sa thèse, il fait un parallèle entre le procédé de Wenzel et celui de Scarpa et il donne sa préférence à celui de Wenzel.
Puis on le désigne pour prendre la tête de l’hôpital militaire de Toulouse. S’y rendant, il passe par Paris où il rencontre ses amis et confrères Dubois et Boyer. Ce dernier, nommé premier chirurgien par Napoléon, lui propose la place de chirurgien par quartier de sa maison. Il l’occupera jusqu’à la fin de l’empire. Aussi se trouvera-t-il à Berlin, à Vienne, à Varsovie, et, enfin, à Waterloo avec les armées.
A la restauration, on le remercie, sans pension de retraite, malgré ses trente-deux ans de service. Rentré alors dans la vie civile, il goûte auprès de son gendre, le professeur Désormeaux, toutes les douceurs de la famille. Ainsi, il se dévoue à l’éducation de ses petits-enfants. Il devient le professeur des deux aînés, destinés à suivre la carrière médicale. Il va alors disséquer et assister avec eux aux cours.
Le 16 avril 1823, il entre comme membre honoraire de l’Académie de médecine pour la section de chirurgie. Il décède le 29 novembre 1849, à Paris (10ème).
Sources :CTHS – LACOURNERE Jean ; Geneanet. Date de création : 2012-06-26.