(Isaac) Robert Alkan voit le jour le 11 juin 1891, à Paris (3ème). C’est le fils de Samuel Alkan, voyageur de commerce, et de Caroline née Marx, modiste. Il obtient le diplôme d’ingénieur de l’école d’électricité et de mécanique industrielles, dite « École Violet ».
Il entre, en 1909, à la plateforme d’essais de la Société alsacienne. Puis il travaille à l’usine de la société Schneider, à Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne).
Appelé en octobre 1912, il est affecté au 3ème Groupe d’aviation, à Lyon (Rhône). Caporal en juin 1913, il passe sergent spécialisé dans les moteurs, en novembre 1913. Il est mobilisé, en août 1914, à l’escadrille B.L.C., puis à l’escadrille M.S. 12, ultérieurement devenue l’escadrille N.12.
C’est au sein de cette dernière qu’il conçoit le premier dispositif de tir synchronisé à travers l’hélice, notamment avec une mitrailleuse VickersNote. Le Nieuport 12 de 110 ch est le premier appareil équipé de ce système qu’expérimente, en mai 1916, le sous-lieutenant Jean Chaput.
Il devient adjudant, en février 1916. Puis on l’affecte à la section technique de l’aéronautique. C’est alors l’un des principaux collaborateurs du lieutenant de vaisseau Pierre Amédée Firmin Cayla.
Tous les matériels conçus à cette époque dérivent de ses idées : dispositifs de synchronisation des mitrailleuses ; déclencheur de lance-bombes ; tourelles …
En 1917, il fait partie d’une mission d’étude de la section technique de l’aéronautique envoyée au Royaume-Uni, puis d’une autre en Italie. D’août 1918 à janvier 1919, il fait partie de la mission française de construction d’avions, envoyée aux États-Unis auprès du Technical Department.
Sous-lieutenant d’artillerie de réserve, il demeure détaché à la section technique de l’aéronautique, où on l’affecte définitivement fin septembre 1920. De janvier à juin 1920, il fait partie de la commission de contrôle interalliée en Allemagne.
Démobilisé, il crée la Société Alkan & Sinay. Puis, à la demande du service technique de l’aéronautique, il crée la Société Alkan & Lessourd, qui deviendra, après la mort de ce dernier, la Société R. Alkan & Cie. Il se spécialise dans l’armement des avions, les appareils de bord et le pilotage automatique.
En 1936, il met au point un nouveau pilote automatique. Il continue également à étudier des systèmes de tir. Puis il réalise la première tourelle à moteurs et le premier collimateur à correcteurs.
Au début de la seconde guerre mondiale, on l’envoie en mission aux États-Unis pour mettre au point les systèmes de navigation électroniques pour les avions de l’US Air force. De retour en France, il poursuit ses travaux. Il produit alors de nouveaux équipements : des horizons gyroscopiques, des compas gyromagnétiques et des instruments de navigation destinés aux avions rapides.
En 1952, il finit da carrière comme ingénieur à la Société Française d’Equipements pour la Navigation Aérienne (SFENA). Robert Alkan meurt le 16 juin 1957, à Paris (18ème).
Distinctions : chevalier (4 février 1921), officier (7 février 1938), commandeur (7 février 1953) de la Légion d’honneur ; médaille de bronze de l’Aéroclub d’Amérique ; médaille de l’aéronautique (1946) ; Naval Ordonnance Development Award des États-Unis.
Hommage : Le « prix Alkan », remis tous les deux ans, est destiné « à encourager les travaux de jeunes savants, inventeurs ou ingénieurs, contribuant au progrès de la science et des techniques, en particulier dans l’industrie aéronautique et spatiale ». Il récompense « un jeune ingénieur de moins de 45 ans opérant dans l’aéronautique et le spatial ».
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2021-09-20.