Jean Claude Roussel voit le jour le 26 novembre 1922. Il obtient son diplôme de pharmacien.
Son père, Gaston Roussel, décède le 8 janvier 1947. A 24 ans, il hérite alors, avec ses sœurs Colette et Claudine et son frère Henri, de l’entreprise pharmaceutique familiale.
Après 1947, les laboratoires Roussel sont le plus important laboratoire pharmaceutique français et le premier producteur mondial de stéroïdes hormonaux.
Sous le nom d’UCLAF (Usines Chimiques des LAboratoires Français), plusieurs usines commercialisent la testostérone sous l’appellation « Stérandryl ». Elles produisent aussi la progestérone sous l’appellation « Lutogyl » et le premier sulfamide français obtenu industriellement sous l’appellation de « Rubiazol », le médicament le plus vendu dans le domaine de la thérapeutique anti-infectieuse par voie interne.
La société maîtrise également la production de produits antibiotiques dans l’usine de Romainville. Celle ci parvient à la plus importante production européenne de pénicilline.
Il regroupant toutes les activités des laboratoires Roussel sous le nom de Roussel-Uclaf. Puis il se lance, en 1952, dans la production de cortisone à partir d’extraits de bile de bœuf, dont les acides se prêtent à la fabrication industrielle à grande échelle. En vingt-cinq ans, les usines de Romainville multiplient par mille la production du produit fini. Ceci assure à Roussel-Uclaf la moitié de la production mondiale de corticoïdes.
À partir de 1957, Jean-Claude Roussel rachète de nombreux laboratoires. Il se diversifie dans le domaine des produits pharmaceutiques agricoles ou dans la production d’antibiotiques.
En 1970, le chiffre d’affaires de Roussel-Uclaf s’élève à plus de 1,5 milliard de francs, dont 1,2 milliard pour les seules spécialités pharmaceutiques.
Jean-Claude Roussel sait garder, au début de sa carrière, les anciens cadres qui avaient entouré son père dans les années 1930-1940. Puis il garde autour de lui les cadres et les chimistes des entreprises et des laboratoires qu’il acquiert.
Roussel-Uclaf étend peu à peu ses filiales et ses usines sont sur tous les continents. Puis se pose le problème de la diversification face aux problèmes de recherche et de développement.
C’est ainsi que Jean-Claude Roussel amorce des négociations avec le groupe Hoechst, premier groupe pharmaceutique allemand.
À la contrepartie d’accords officiels avec Hoechst permettant à Roussel-Uclaf de continuer son développement, il souscrit un protocole resté secret qui précise qu’en cas de sa disparition prématurée, l’entreprise allemande pourrait devenir propriétaire de ses parts, représentant plus de 51 % du capital de Roussel-Uclaf.
Deux ans plus tard, le 9 avril 1972, Jean-Claude Roussel se tue aux commandes de son hélicoptère avec trois autres passagers.
Conformément à l’accord, et non sans susciter d’importantes polémiques dans la presse, la société allemande Hoechst prend la direction administrative de Roussel-Uclaf. Mais l’État français y conserve une part non négligeable du capital, sans parler des autres membres de la fratrie Roussel. La présidence est alors confié au français Jacques Machizaud.
Hommage : Une médaille est frappée en son honneur.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-01-15.