Emile Bariquand voit le jour en 1842. C’est le fils de (Louis Ferdinand) Jules Bariquand et de son épouse Célestine Auvillain. Celui-ci a fondé la Maison Bariquand, en 1834, pour la production de machines-outils de précision, dans un atelier situé au 127 de la rue Oberkampf à Paris. Avec la collaboration de son fils Émile, la Maison devient Bariquand & Fils.
En 1860, débute la fabrication de machines à coudre. Puis Bariquand arrête la fabrication de la machine à coudre et se consacre à la fabrication de machines spécialisées pour la fabrication de pièces de fusils interchangeables. Il est reconnu pour la qualité de sa production.
Les ministères de la Guerre et de la Marine lui confient d’importantes commandes portant notamment sur des pièces pour les fusils Chassepot et Gras.
En novembre 1870, 295 ouvriers et 146 ouvrières usinent des pièces pour le fusil Chassepot rue Oberkampf. En 1878, Émile Bariquand est le rédacteur d’un rapport du jury international de l’Exposition universelle de 1878, sur le matériel et les procédés de la couture et de la confection des vêtements. Il décède à Menton, en villégiature, le 18 mars 1904, et son décès sera enregistré à Paris (8ème) le 5 mai 1904.
Veuve, son épouse Marie Jeanne Alphand (1854-1926), fille de Jean Charles Adolphe Alphand, désire s’investir auprès des enfants. Elle habite en été sa villa de Soulac-sur-Mer (Gironde). En ce début du 20ème siècle, où la mortalité infantile est encore élevée, cette riche veuve quinquagénaire édifie un hôpital pour les plus jeunes, qu’elle finance avec sa fortune personnelle.
Dès 1906, la fondation Bariquand-Alphand soigne et hospitalise gratuitement tous les enfants de Menton et des environs. La société Bariquand-Alphand continue jusqu’en 1968, date à laquelle elle fusionne avec la Société française des brevets LogAbax.
Publications :
- Rapport sur le matériel et les procédés de la couture et de la confection des vêtements (1880) ;
- Instruction pour l’emploi des lapidaires pour l’affûtage et la réparation des tondeuses pour chevaux, chiens (1888).
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922 ; Archives départementales de Paris (Registre des entrées du cimetière, Registre des décès du 8ème) ; Wikipedia. Date de création : 2015-05-11.