Prosper (Paul Désiré) Derouard voit le jour à Evron (Mayenne), le 5 septembre 1838. C’est le fils de Jean-Baptiste Derouard, cordonnier, et de Renée Corbin, son épouse. Il devient opticien. Il épouse Armantine Célinie Aurélie Boudin.
Dés 1863, il devient colombophile. En 1870, il est le secrétaire de l’Espérance, une des trois sociétés de colombophilie de Paris. Cette société organise des concours sur de grandes distances, le dernier a été celui d’Agen (Lot-et-Garonne) à Paris. Donc les pigeons sont entrainés lorsque la guerre arrive. Il a l’idée, avec le bureau de la société, d’utiliser les pigeons pour rétablir les communications en France, quand celles ci ne sont plus possibles à cause des envahisseurs. Mais ils ont du mal à convaincre les autorités.
Le 18 septembre, quand l’accord leur est donné, par Gambetta, ministre de l’intérieur, le dernier train a quitté Montparnasse et Paris est isolé. Le 25 septembre, les premiers pigeons partent avec le ballon Ville-de-Florence. Trois autres envois par ballon ont lieu. Au total 363 pigeons quittent Paris mais seulement 65 reviendront. Un pigeon peut transporter jusqu’à trois mille dépêches, dans un format minuscule. En effet, celles ci sont transformées en microphotographies par le procédé de Dagron qui sont ensuite lues avec un microscope particulier.
C’est donc grâce à ces pigeons que Paris recevra des nouvelles régulières pendant le siège.
Puis il devient, en 1878, président de la société colombophile de la Seine et président de la société nationale de protection du pigeon-voyageur. Il décède le 18 décembre 1916, à Paris (3ème).
Distinctions : chevalier (17 octobre 1872) de la Légion d’honneur ; chevalier du mérite agricole ;
Sources : www.philatelistes.net – Les pigeongrammes : Chez Prosper Derouard (coppoweb.com) ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2024-01-15.