Alphonse Théophile Auguste Tellier voit le jour le 24 août 1879, à Paris. C’est le fils d’Auguste Tellier, fondateur à Paris en 1871 d’un chantier de construction de bateaux et de canots.
En juin et juillet 1905, Alphonse Tellier, Louis Blériot et Gabriel Voisin se livrent sur la Seine à des expériences, à la demande de l’Aéro-Club de France et de son président, Ernest Archdeacon. Le canot de vitesse La Rapière de Tellier, avec à moteur Antoinette de 120 ch., tire un biplan. Des essais ont lieu aussi sur le lac Léman, à Amphion-les-Bains.
Il crée alors des ateliers à Juvisy-sur-Orge (Essonne), en 1908, puis à Melun, Draveil et sur l’Île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine. Il a ses bureaux au 340, rue de Chézy, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Robert Duhamel et Houris construisent le monoplan Tellier avec lequel Emile Dubonnet vole de Juvisy-sur-Orge (Essonne) à La-Ferté-Saint-Aubin (Loiret), le 4 avril 1910 (109 km) où il atterri pour demander son chemin. Il devient ainsi le recordman du monde du vol le plus long. Ainsi, il gagne du premier coup le prix décerné par le magazine La Nature.
Vingt jours plus tard, il décolle de son terrain privé à Draveil (Essonne) et atterrit à Bagatelle ayant réalisé le premier vol au-dessus de Paris à une altitude de 30 à 100 m. Emile Dubonnet pilote un avion Tellier à la 2ème Grande Semaine d’Aviation de la Champagne, à Reims en juillet 1910.
Alphonse Tellier, qui gagne beaucoup d’argent en construisant des canots à moteur, en perd au moins autant avec ses écoles de pilotage. Une aubaine pour Louis Schreck qui achète les monoplans en construction à Juvisy-sur-Orge. Il crée, au printemps 1911, à Saint-Omer (Pas-de-Calais), la Société des Anciens Chantiers Tellier.
Avant le début de la guerre, avec le concours de ses amis, en particulier Emile Dubonnet, il crée une entreprise en commandite, la Société Alphonse Tellier et Cie. Il ne revient à la construction aéronautique que six ans plus tard, en 1916, avec des hydravions pour la Marine nationale.
En 1917, la marine française passe commande de 315 hydravions de 23 m d’envergure motorisés par un Panhard-Levassor ou un Sunbeam de 350ch, capable d’emporter 1 632 kg de charge utile. Il en sera livré 35 unités en 1918 avant la fin des hostilités.
En 1918, il prévoit la production du « Vonna », un hydravion transatlantique emportant un équipage de 3 hommes et un poste radio. Celui-ci pèse 9 tonnes à vide et 16 tonnes au décollage et a 4 moteurs Sunbeam-Coatalen W18 de 450ch.
Nieuport associe alors 15 ingénieurs à son étude. Mais le projet est abandonné en 1921 par la maladie et la mort des principaux promoteurs du projet.
En août 1918, malade, il cède sa société à Nieuport. Les ateliers installés Quai de Seine à Argenteuil et sur l’Île de la Jatte deviennent la division marine. Alphonse Tellier reste directeur technique tandis que l’ingénieur Robert Duhamel prend la direction du bureau d’études d’Issy-les-Moulineaux. Celui-ci assure la responsabilité des produits Tellier, qui restent au catalogue de la firme jusqu’en 1923. Cette société passera, en 1923, sous le nom de Nieuport-Astra.
Alphonse Tellier décède le 14 février 1929, à Grasse (Alpes-Maritimes).
Liste des appareils construits par les entreprises utilisant le nom Tellier :
- Monoplan Tellier (1909) ;
- Monoplan Tellier (1910) ;
- Hydro-aéroglisseur Tellier (1913) ;
- Hydravion de combat Tellier 200ch Hispano-Suiza (1916) ;
- Hydravion de combat Tellier 200ch canon (1917) ;
- Hydravion de combat Tellier 350ch à moteur Sunbeam (1918) ;
- Hydravion de combat Tellier 400/500ch Hispano-Suiza (1918) ;
- Hydravion de combat Tellier 1100ch Lorraine (1919).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-04-29.
Photos
