René Rémond voit le jour le 30 septembre 1918 à Lons-le-Saunier (Jura). Après des études aux lycées Carnot, Condorcet et Louis-le-Grand, il est, en juillet 1939, admis au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure (ENS). Mais il est mobilisé jusqu’en 1941.
Il entre finalement à l’ENS en 1942. Puis il participe à la Résistance, et est reçu à l’agrégation d’histoire. Il reste rue d’Ulm en tant qu’agrégé préparateur, ou « «caïman» ».
Entré à la Jeunesse Etudiante Chrétienne (JEC) dans les années 1930, il devient son secrétaire général en 1943. En 1946, il se fait élire secrétaire général du Centre International de Documentation et d’Information, créé par la JEC pour asseoir une présence internationale. La même année, il cofonde avec Pierre Juneau la JEC Internationale (JECI-IYCS). Celle ci joue le rôle de coordination internationale des mouvements JEC.
En 1952, il obtient un doctorat ès lettres avec sa thèse sur Les États-Unis devant l’opinion française (1815-1852). Durant la rédaction de sa thèse, il a également préparé ce qui deviendra son ouvrage le plus connu, La Droite en France de 1815 à nos jours, qu’il publie en 1954. Ensuite, il est assistant à l’université de Paris.
Il devient, en 1956, directeur d’études et de recherche à la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP). Il est alors maître de conférences, puis il passe professeur des universités à l’institut d’études politiques de Paris. En 1964, à la nouvelle faculté des lettres et sciences humaines à Nanterre, il occupe la première chaire d’histoire du 20ème siècle créée en France.
Il devient doyen de la faculté en 1970. Puis c’est le premier président de la nouvelle université Paris-X Nanterre de 1971 à 1976. Il est premier vice-président de la Conférence des présidents d’université, de 1974 à 1976, et directeur de la Revue historique, de 1973 à 1998.
Il intervient alors fréquemment à la télévision, à la radio et dans la presse pour commenter l’actualité politique, notamment lors des soirées électorales. Par ailleurs, il siège dans divers conseils d’administrations d’organismes publics de radiotélédiffusion.
En 1978, il participe à la création de l’Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP). Il en devient le premier président, de 1979 à 1990. Il est également, de 1988 à sa mort, président du Conseil supérieur des archives. En 1981, il succède à François Goguel à la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques. Il quittera ce poste le 30 janvier 2007, au profit de Jean-Claude Casanova.
Le 18 juin 1998, il entre au premier fauteuil de l’Académie Française, où il succède à François Furet, élu et mort l’année précédente avant d’avoir siégé. Il doit faire le double éloge de Furet et de son prédécesseur, Michel Debré. René Rémond est l’auteur de nombreux ouvrages faisant autorité. Il meurt le samedi 14 avril 2007 à quatre-vingt-huit ans, des suites d’une longue maladie.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-10-15.