François Jules Pacra voit le jour le 26 mars 1832, à Paris. A 13 ans, il se fait engager comme courtier au National. A 18 ans. il part pour Grenoble (Isère) en qualité de jeune comique, surnommé « petit chéri. Là, il réussit assez bien et revient à Paris où il obtient un engagement au Théâtre Beaumarchais le 1er septembre 1854. Il débute dans le rôle de Sidoine, dans Le Paradis perdu.
Il se marie le 16 septembre 1856 et aura sept garçons et deux filles. Puis il part présenter ses chansons à Lyon (Rhône), en septembre 1857. On le retrouve au Havre en 1863 à Marseille en 1865, en 1866 il est à l’ Alcazar de Paris, au Casino de Bruxelles… au Café de France.
A Paris, Il passe au Théâtre de la Gaîté, puis à l’Ambigu, où il reste deux ans, revient au Théâtre Beaumarchais il joue Pierre, le couvreur pendant un mois en 1867, puis débute comme fantaisiste au Concert du Géant, boulevard du Temple. Il reste dix-huit mois dans cet établissement très populaire.
Son talent de Jules Pacra lui vaut de signer un contrat avec Lorge, le directeur de l’Eldorado le 16 septembre 1867. Le nombre des créations qu’il y fait est considérable.
Lors de la Commune, avec Jules Perrin, également chanteur à l’Eldorado et connu pour ses chansons sur les ouvriers, il rejoint les communards tels Eugène Potier ou Jean Baptiste Clément. A l’Alcazar, les 16 et 18 avril 1871, se réunissent des acteurs, des musiciens, des compositeurs, des auteurs, des artistes lyriques et dramatiques pour constituer la première Fédération artistique.
Le 18 janvier 1881, des artistes de café-concert constituent la première société de secours des artistes lyriques. Jules Pacra en devient le président et Aristide Bruant fait partie du Comité. L’association se fixe pour objectif d’assister les adhérents en cas de maladie par le versement d’une indemnité, par le paiement de soins médicaux et des médicaments, la prise en charge des funérailles.
Au cours de l’Assemblée générale du 30 avril 1900, Jules Pacra, président fondateur, annonce qu’il vient de cesser toute activité professionnelle et qu’il quittera ses fonctions de président dans un an. De plus, il annonce aussi le versement des premières pensions de retraite en faveur des artistes ayant cotisé pendant 20 ans et âgés de plus de 60 ans.
Il meurt le 7 avril 1917, à Saint-Mandé (Seine-Saint-Denis). Il repose avec son fils, le chanteur et auteur de chansons Ernest Louis Pacra (1862-1925).
Œuvres :
Chansons
- Jupiter et les poètes ;
- Diogène ;
- Mes habitudes ;
- N’y touchez pas ;
- Papa Mathieu ;
- C’est un Mystère ;
- Le médecin me l’a défendu ;
- Le père Loiseau…
Scénettes
- Deux chanteurs sans place ;
- Suzon ;
- Entre deux vins ;
- La toquade du Pacha ;
- Un drame au 5ème étage ;
- Jobin et Nanette ;
- Le diable rouge ;
- Le grand papa de la chanson ;
- La tarentule ;
- La Gamine…
Sources : http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net . Date de création : 2023-02-27.