Jean Nohain, dit aussi Jaboune, de son vrai nom Jean-Marie Legrand, voit le jour le 16 février 1900, à Paris. C’est le fils de l’écrivain Franc-Nohain, dont il reprend le nom de plume, et de la dessinatrice Marie-Madeleine Dauphin.
Pendant la seconde guerre mondiale, il fait partie de la division Leclerc, la fameuse 2ème Division Blindée. Le 23 novembre 1944, il reçoit une balle en plein visage. Celle ci lui paralyse les traits pour le reste de ses jours. Lorsqu’il animera des émissions de télévision, il se présentera toujours sur son meilleur profil.
C’est le parolier de Mireille (Ce petit chemin). Il est avant-guerre un pionnier des émissions de radio pour la jeunesse. C’est le créateur de l’émission Reine d’un jour, qui offre du rêve à une ménagère prise au hasard, en lui permettant de vivre comme une reine, le temps d’une journée.
Après la guerre, il organise et présente une émission de variété considérée comme un modèle du genre, 36 chandelles. A l’époque, l’horaire importe peu, l’émission conçue pour durer deux heures déborde parfois pour durer toute l’après-midi. Sorte d’auberge espagnole, elle accueille tous ceux qui passent la porte.
C’est cette émission qui fait connaître au grand public Fernand Raynaud, qui en est l’invité permanent, ainsi que le ventriloque Jacques Courtois avec sa marionnette le canard Omer. Jean Nohain a des phrases et des locutions repères qui lui appartiennent, comme : « Bien de chez nous » et « C’est merveilleux ».
C’est la cible des caricaturistes, sans méchanceté sans doute, mais souvent bien à tort. Son rôle de naïf perpétuel émerveillé devant les progrès de son temps prend ses racines dans l’optimisme général des années 1950-1960. C’est un homme apprécié et tendre d’une époque révolue.
Son fils, Dominique Nohain fait son apparition dans quelques-uns de ses spectacles, il s’oriente par la suite vers une carrière d’auteur dramatique. Jean Nohain décède le 25 janvier 1981, à Paris. Il repose avec son père, l’écrivain Maurice Etienne Legrand, dit Franc-Nohain (1873-1934), sa mère, la dessinatrice Marie Madeline Dauphin (1878-1942), et son frère, Marie Eugène Legrand, dit Claude Dauphin (1905-1978), acteur et comédien.
Hommages : Une rue porte son nom à Paris (19ème). Un prix littéraire porte son nom, depuis 2004.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-02-14.