Albert Carré voit le jour le 22 juin 1852, à Strasbourg (Bas-Rhin). Neveu du dramaturge et librettiste Michel Carré (1821-1872), c’est l’époux de la cantatrice Marguerite née Giraud (1880-1947), cousine germaine de Paul Vaillant-Couturier.
Il quitte l’Alsace en 1870, avant qu’elle ne passe sous domination allemande. Il débute comme comédien sur plusieurs scènes parisiennes avant de se tourner vers l’écriture. Directeur artistique du Cercle d’Aix-les-Bains pour la saison d’été, il assure la direction du théâtre du Vaudeville de 1885 à 1898. Puis c’est le directeur du théâtre du Gymnase avec Paul Porel de 1894 à 1898, avant d’être celui de l’Opéra-Comique, de 1898 à 1913, puis, de 1918 à 1925.
Il y crée entre autres Pelléas et Mélisande, un opéra de Debussy qui fait scandale. Du 1er janvier 1914 au 30 novembre 1915, il est administrateur de la Comédie française.
Durant la Première Guerre mondiale, il travaille pour le Deuxième Bureau et est responsable des Alsaciens qui s’engagent dans l’armée française. Farouchement antiallemand, il refuse pendant 40 ans de parler à sa sœur qui a épousé un officier allemand.
En juin 1919, il fonde, avec Jacques Rouché, Alphonse Franck, Paul Gavault et Gustave Quinson, la Société amicale des directeurs de théâtre dont il devient président d’honneur.
Albert Carré décède à Paris, le 11 décembre 1938, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il repose avec son épouse, la soprano Marie Caroline, dite Marguerite, née Giraud (1880-1947), sa fille, Jenny Carré, Mme Favart (1902-1945), costumière.
Théâtre :
- Le Docteur Jojo, Théâtre de Cluny (16 mars 1888) ;
- La Basoche, opéra-comique en 3 actes, musique d’André Messager, Opéra-Comique (29 mai 1890) ;
- Le Veglione ou le Bal masqué avec Alexandre Bisson, théâtre du Palais-Royal (8 février 1893) ;
- La Montagne enchantée, pièce fantastique en 5 actes et 12 tableaux d’Emile Moreau et Albert Carré, musique d’André Messager et Xavier Leroux, théâtre de la Porte-Saint-Martin (12 avril 1897) ;
- Faust en ménage, fantaisie lyrique, musique de Claude Terrasse (1923) ;
- Le Roi malgré lui, opéra-comique en 3 actes, musique d’Emmanuel Chabrier (1928, nouvelle version).
Publications :
- Les Théâtres en Allemagne et en Autriche (1889) ;
- La Patrie, nouvelle sur la guerre de 1870 (1905, avec deux illustrations hors texte de Frédéric Régamey) ;
- Les Engagés volontaires alsaciens-lorrains pendant la guerre, Flammarion (1923) ;
- Souvenirs de théâtre, Plon (1950).
Distinctions : chevalier (31 décembre 1892), officier (23 juillet 1901), commandeur (22 décembre 1918) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2014-01-01.
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