Jean Börlin voit le jour à Härnösand (Suède), le 13 mars 1893. Formé à l’école du Ballet royal suédois, à Stockholm, Michel Fokine est son professeur. Il entre dans la troupe en 1905 et Fokine le nomme premier danseur, en 1913. Il rejoint son maître à Copenhague, en 1918, puis voyage en Europe et découvre la danse moderne.
Fokine l’apprécie beaucoup et dit, plus tard :
« Il est celui qui me ressemble le plus ! Une nature ! Une extase ! Le sacrifice fanatique d’un corps meurtri afin de donner le maximum de l’expression chorégraphique ».
Recommandé par Fokine, il est engagé aux Ballets suédois, fraîchement constitués par Rolf de Maré. Cette étape marque ses débuts de chorégraphe et la grande majorité des chorégraphies des Ballets suédois portent son nom. Il danse pour la compagnie à une époque où elle est en constante concurrence avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev.
À partir de 1920, il assume les fonctions de danseur principal, professeur, maître de ballet et chorégraphe. Salué par la critique française, Börlin est considéré comme le successeur de Vaslav Nijinski.
Jean Börlin est emporté par la maladie, alors qu’il n’a que 37 ans. Il meurt à New York (Etats-Unis), le 6 décembre 1930.
Chorégraphies :
- Sculpture nègre, musique de Francis Poulenc, costumes de Paul Colin (25 mars 1920) ;
- Jeux, musique de Claude Debussy, décors de Pierre Bonnard (25 octobre 1920) ;
- Iberia, musique d’Isaac Albeniz (25 octobre 1920) ;
- Dervishes, musique d’Alexandre Glazounov, décor de Georges Mouveau (25 octobre 1920) ;
- Nuit de Saint-Jean, musique de Hugo Alfvén (25 octobre 1920) ;
- Maison de fous, musique de Viking Dahl (8 novembre 1920) ;
- Le Tombeau de Couperin, musique de Maurice Ravel, décors et costumes de Pierre Laprade (8 novembre 1920) ;
- El Greco, musique de Désiré-Émile Inghelbrecht, décor de Georges Mouveau (18 novembre 1920) ;
- Les Vierges folles, musique de Kurt Atterberg et Einar Nerman (18 novembre 1920) ;
- La Boîte à joujoux, musique de Claude Debussy (15 février 1921) ;
- L’Homme et son désir, livret de Paul Claudel, musique de Darius Milhaud (6 juin 1921) ;
- Les Mariés de la tour Eiffel, livret de Jean Cocteau, musique du Groupe des Six (18 juin 1921) ;
- Skating-Rink, livret de Ricciotto Canudo, musique d’Arthur Honegger, décors et scénographie de Fernand Léger (20 janvier 1922) ;
- Within the Quota, musique de Cole Porter, décors et costumes de Gerald Murphy (25 octobre 1923) ;
- Le Marchand d’oiseaux, livret d’Hélène Perdriat, musique de Germaine Tailleferre (25 mai 1923) ;
- La Création du monde, livret de Blaise Cendrars, musique de Darius Milhaud, décors de Fernand Léger (25 octobre 1923) ;
- Relâche, musique d’Erik Satie, décors de Francis Picabia (4 décembre 1924) ;
- Le Tournoi singulier, livret d’après Louise Labé, musique de Roland-Manuel (19 novembre 1924) ;
- La Jarre, livret d’après Luigi Pirandello, musique d’Alfredo Casella, décors et costumes de Giorgio de Chirico (19 novembre 1924) ;
- Le Cercle éternel, musique d’Alexandre Tansman, décors et costumes de Serge Gladky (24 décembre 1929).
Films :
- Entr’acte de René Clair : le chasseur au chapeau tyrolien / le prestidigitateur (1924) ;
- L’Inhumaine de Marcel L’Herbier (1924) ;
- Le Voyage imaginaire de René Clair : Jean (1924).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2020-12-25.