Claude Montal voit le jour le 28 juillet 1800, dans une famille modeste, à Lapalisse (Allier). Son père est sellier. À l’âge de quatre ans, il perd totalement la vue, suite à d’une fièvre typhoïde. Malgré ce handicap l’enfant montre d’indéniables capacités intellectuelles, manuelles et musicales.
Celles ci impressionnent le maître de poste de Droiturier (Allier) où ses parents s’étaient transportés pour ouvrir une auberge sur la route entre Paris et Lyon. A la fin du printemps 1816, à Vichy, la famille Montal rencontre lors d’une audition Marie-Thérèse Charlotte de France.
En 1817, il entre à l’Institution royale des Aveugles, à Paris. Celle ci est dirigée par le Docteur Guillié, médecin en chef et, par ailleurs, ophtalmologiste de la Madame Royale. Claude Montal poursuit dans l’Institution d’excellentes études aux côtés de son camarade de classe Louis Braille. Dès 1820, il devint répétiteur au sein de l’institution. C’est pendant ces années qu’il prend conscience de la médiocrité des accordeurs intervenant sur les pianos de l’Institution.
Rapidement il constate l’empirisme, les approximations des professionnels responsables des instruments de l’Institution. Il décide de se consacrer à l’étude de cette science avec son ami Tourasse. En mars 1830, suite au décès de ce dernier, Claude Montal quitte l’Institution. En autodidacte, grâce à ses connaissances musicales et mathématiques, il porte la précision et la qualité de l’accord du piano à un degré jamais atteint. Il met au point une méthode rationnelle et sophistiquée pour la réalisation de la partition, réelle pierre angulaire du métier d’accordeur.
Il devient aussi un ardent défenseur du tempérament égal. En 1835, il se lance dans la fabrication de pianos, d’abord avec un seul ouvrier puis 5 ans après, en comptant une douzaine. Sous son impulsion, on crée une classe d’accord-facture de piano à l’Institution royale des Aveugles, en 1836. Il milite également pour l’établissement d’une fréquence fixe pour le diapason. Il se marie, le 19 mai 1836, avec Astasie Denis. Ils auront deux filles, Pauline, née en 1838, et Clémentine, née en 1842.
La même année, il publie le premier traité sur l’accord du piano : L’Art d’accorder soi-même son piano. En 1844, à l’issue d’un concours de facteurs de pianos, le ministre de l’intérieur le nomme Facteur de l’Institution royale des Aveugles. Il décède à Paris, le 7 mars 1865.
Publications :
- Abrégé de l’art d’accorder soi-même son piano, Meissonnier (1834).
Prix : onze médailles auprès des plus hautes instances : Académie de l’Industrie, Société d’Encouragements pour l’Industrie Nationale, Société Libre des Beaux-arts, Athénée des Arts, Expositions industrielles et Expositions Universelles, fournisseur breveté de l’Empereur et de l’Impératrice des français (1853), fournisseur de la Maison impériale du Brésil (1854). Il est plus tard honoré par le roi George V du Royaume de Hanovre.
Distinctions : chevalier de la légion d’honneur (22 novembre 1851).
Postérité : En 2015, un collectif d’institutions et d’associations a commémoré le 150e anniversaire de sa disparition.
Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2017-08-23.