Elena Martin de Molina (de Monterey de Satalango) voit le jour à Matanza (Cuba, alors espagnole). C’est la fille de Francisco Martin et de Rita Molina, son épouse. Par son mariage, elle devient marquise de Castellflorite (ville en Espagne).
Elle décède, rentière, à Paris (8ème), le 21 avril 1880. Elle est alors veuve en premières noces de Don Juan de la Cruz, en secondes noces de Campos, comte de Santo Venia, et épouse de Domingo Dulce marquis de Castellflorite.
Sa fille, Mercédès Martinez de Campos y Martin de Molina, attaque son époux en justice en 1881. Ce dernier est Francisco Serrano y Dominguez, comte de San Antonio, fils du général Francisco Serrano, duc de la Torre et ancien gouverneur d’Espagne. Elle demande de reconnaitre la nullité de son mariage « basée sur l’indécision du sexe du mari et l’impossibilité d’une union avec un individu d’un genre mal défini – dans La Gazette des tribunaux, 21 décembre 1881 ».
Le tribunal civil de Paris, lors de son audience du 27 décembre 1881, se déclare incompétent pour juger la cause de deux ressortissants étrangers, bien que domiciliés tous deux dans la capitale. La jeune femme, catholique, se pourvoit alors à Rome, devant la juridiction du Vatican, et obtient l’annulation de son mariage en raison de l’impuissance de son mari par un bref papal, le 26 août 1885.
Sources : « Un individu d’un genre mal défini ». L’hermaphrodisme dans les procès en nullité de mariage (France, XIXe siècle) [1] | Cairn.info ; Archives départementales de Paris (registre des entrées du cimetière, décès de Paris 8ème). Date de création : 2023-12-17.
