Clara Aischmann voit le jour à Munich le 29 octobre 1890. Elle nait de parents prussiens aristocrates et juifs. Face à une mère d’une extrême violence, Claire Goll avoue avoir tenté de la tuer à l’âge de douze ans. Plus tard, à propos du décès de sa mère dans un camp de concentration, à l’occasion d’une émission littéraire animée par Bernard Pivot, elle exprime son indifférence, ajoutant : « C’est pendant vingt ans, avant tout le monde, que j’ai été dans un camp de concentration. Et la première nazie que j’ai connue, c’est ma mère. »
Son frère, qui subit la même violence que sa sœur, se suicide à seize ans. En 1911, Clara Aischmann épouse le futur éditeur Heinrich Studer et vit avec lui à Leipzig. Elle met au monde une fille, en mai 1912, Dorothea Elisabeth, nommée Doralies. En 1916, pacifiste, elle émigre en Suisse, où elle étudie à l’Université de Genève. Elle s’engage dans le mouvement pacifiste et commence à travailler en tant que journaliste.
En 1917, elle fait la connaissance du poète Yvan Goll. À la fin de 1918, elle a une liaison avec Rainer Maria Rilke, avec lequel elle restera liée d’amitié jusqu’à sa mort. En 1918, paraît son premier recueil de poèmes, Mitwelt, et le recueil de nouvelles Die Frauen erwachen (Allemand : Les femmes se réveillent).
Elle se rend avec Yvan Goll à Paris en 1919, où ils se marient en 1921. En 1926, elle publie son premier roman, en allemand, Le nègre Jupiter enlève Europe. Ses nouvelles, poèmes et romans paraissent aussi en français. Elle compose avec son mari d’autres recueils de poèmes : Poèmes d’amour (1925), Poèmes de la jalousie (1926) et Poèmes de la vie et de la mort (1927). Claire et Yvan Goll, tous deux d’origine juive, fuient le national-socialisme en 1939 et s’exilent à New York.
Ils ne reviennent qu’en 1947 à Paris, où Yvan Goll meurt en 1950. Après la mort d’Yvan Goll, elle se consacre à l’œuvre de son mari, mais elle manipule les textes et en falsifie les données. Ses romans autobiographiques Le Ciel volé (1962) et Traumtänzerin (1971) (Danseuse de rêve) n’attirent pas l’attention.
En revanche, sa dispute avec Paul Celan défraie la chronique : elle l’accuse d’avoir plagié Yvan Goll … ce qui se révèle totalement faux. Ses mémoires sont intitulés La Poursuite du vent, Chronique scandaleuse de notre temps (1976). Elle décède à Paris le 30 mai 1977. Elle repose avec son mari, le poète, Isaac Lang, dit Yvan Goll (1891-1950).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2017-05-30.