Nazareth Kibarian d’Artchouguentz voit le jour le 12 novembre 1855, à Şebinkarahisar (Turquie). C’est le fils de Jacques Kibarian, artisan et commerçant arménien, et son père le confie à l’Église apostolique arménienne alors qu’il a dix ans.
Il gravit ainsi les échelons de la hiérarchie ecclésiastique arménienne : chantre, servant puis premier diacre. Parallèlement, il devient instituteur et a notamment parmi ses élèves Andranik Ozanian. Il épouse Takouhie Margossian. Ils auront cinq enfants : trois filles (Aramanoush, Siranoush et Haiganoush) et deux fils (Haig-Aram et Vagharshag).
Ensuite, à Sébaste (Turquie), l’évêque arménien Pierre Tahmizian l’ordonne prêtre séculier et lui donne le prénom en religion de Vramchabouh. Il rentre ensuite dans sa ville natale, mais un incendie, en 1885, en détruit les quartiers arméniens. On l’envoie alors à Constantinople (actuelle Istanboul, Turquie) pour lever des fonds auprès de la bourgeoisie arménienne afin de financer la reconstruction de la cathédrale endommagée.
Installé à Constantinople, il devient curé de l’église Saint Roi, ainsi que professeur d’arménien et de catéchisme au collège Aramian. Il parvient à faire venir sa famille dans la capitale ottomane mais sa femme meurt en 1894, le forçant à renvoyer ses enfants auprès de sa famille restée en province.
Puis Malakia Ormanian, patriarche de Constantinople, le nomme prêtre des Arméniens de Paris. Il y prend ses fonctions fin 1899. À ce poste, il joue un rôle clé dans l’édification de la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris dont on pose la première pierre en 1902.
Ensuite, le catholicos Mkrtich Khrimian lui décerne le titre d’archiprêtre. Il lui fait aussi cadeau, pour ses cinquante ans, d’un bâton de primat pour le féliciter de son action.
Pendant la première guerre mondiale, il agit auprès des autorités françaises pour que les arméniens de France soient considérés comme des amis. En effet, ceux ci sont sujets turcs, donc ennemis et peuvent être internés. Puis, avec l’arrivée à Paris des réfugiés arméniens fuyant le génocide, dans les années 1920, il les aide à subvenir à leurs besoins.
En mars 1922, il est présent lors du mariage d’Andranik Ozanian, aux côtés du diplomate Boghos Nubar Pacha, du poète Archag Tchobanian….
Le 6 juin 1926, il se rend en Arménie soviétique, à Etchmiadzin. Là, le catholicos Georges V Soureniants l’élève au rang d’évêque. Mais là, il se brise le fémur droit et dit ensuite rester alité pendant six mois. Il rentre en France fin 1927.
À la fin de sa vie, il devient archevêque. Il meurt le 2 janvier 1940, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il repose avec Mgr Ardavazd Surmeyan (1889-1951) et Mgr Sérobé Manoukian (1908-1984).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2011-06-06.
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