Vivant Denon voit le jour à Givry (Saône-et-Loire), le 4 janvier 1747. A l’invitation de Bonaparte, il se joint à l’expédition d’Egypte. Il embarque le 14 mai 1798, sur la frégate la Junon. Protégé par les troupes françaises, il a l’opportunité de parcourir le pays dans tous les sens. Il y rassemble le matériau qui sert de base à son travail artistique et littéraire le plus important.
En particulier, il accompagne le général Desaix en Haute Egypte. Il en rapporte de très nombreux croquis, lavis à l’encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l’ennemi.
A l’issue d’un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte. Il devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. C’est le Voyage dans la Haute et Basse Egypte.
Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le Voyage dans la Basse et la Haute Égypte connait un grand succès. Il est traduit, dès 1803, en anglais et en allemand, puis quelques années plus tard en hollandais et en italien. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l’ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu’aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte.
Denon dessine presque toutes les planches ; il en grave aussi lui-même un petit nombre, notamment des portraits d’habitants d’Egypte, qui ont encore gardé toute la fraîcheur d’esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs collaborent également à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d’autres.
Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République. Ce musée devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre. Par ailleurs, Vivant Denon est aussi l’administrateur des arts. En 1805, il relance le projet de la colonne Vendôme, suspendu en 1803.
Il organise ensuite des expéditions dans toute l’Europe impériale pour amasser les objets d’art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd’hui.
Après 1815, Vivant Denon négocie avec Antonio Canova la restitution des Noces de Cana de Paul Véronèse. C’est finalement la seule œuvre dérobée en Italie qui reste en France. La retraite lui laisse bien des loisirs : nullement hostile à l’utilisation de son image, il est représenté par Greuze, Isabey, Fragonard, Chaudet et François Joseph Bosio. Il meurt à Paris, le 27 avril 1825.
On le considère de nos jours comme le précurseur de la muséologie et de l’histoire de l’art. Il a retrouvé un soupçon de notoriété par la réédition d’un petit ouvrage érotique, titrée Point de lendemain, dont on lui attribue la paternité.
Publications et gravures :
- Voyage dans la Basse et Haute Egypte : 1. Le trait géométral du couronnement de la Porte. 2. Inscription qui est sur le listel du couronnement de la Porte. 3. Vue d’Apollinopolis parva aujourd’hui Qoùss : Planche 80, Planche composée de 3 vues ainsi décrites par l’auteur: N° 1. Un trait géométral du couronnement d’une porte d’Apollinopolis parva, aujourd’hui Qouss. N° 2. Inscription qui est sur le listel du couronnement de la porte de Qouss à sa partie sud, qui étoit sans doute l’entrée du temple dont cette porte faisoit partie. N° 3. Vue pittoresque du village de Qouss, et du monument que l’on voit au milieu de la place, (Didot, Paris 1803) ;
- Sur l’expédition de Bonaparte en Egypte ;
- Point de lendemain (court roman paru en 1777).
Hommages : Une aile du musée du Louvre porte son nom. Histoire du cimetière : Le chemin qui borde le monument a pris son nom.
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Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-09-12.