Jean-Émile Coussirat, dit Émile Cossira, voit le jour à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), le 2 octobre 1854. C’est le fils de Marcel Coussirat, plâtrier, et de son épouse, Catherine Destandau.
Il épouse Marie Cazalis-Poey mais il divorce. Ensuite, il épouse, à Paris (9ème), le 8 juillet 1899, Emma (1861–1910), cantatrice. Enfin, après le décès de celle ci, il épouse, à Paris (2ème), le 1 juillet 1911, Jeanne Lucie Girod (1885-1971).
Doué d’un organe remarquable dès son plus jeune âge, il prend les leçons de Sarreau, au Conservatoire de Bordeaux (Gironde). Ses progrès sont tels que Carvalho l’engage à l’Opéra-Comique, en 1883, dans Richard Cœur de Lion, de Grétry.
Il se fait entendre dès l’année suivante à Gand, puis à Anvers, et à Bruxelles, au théâtre de la Monnaie. Ensuite, il chante à Lyon. En 1889, il entre à l’Opéra, où il crée l’Ascanio de Saint-Saëns. Quittant l’Académie de Musique en 1891, il part pour l’Amérique. Puis il revient en France, à Nice, où pendant trois saisons consécutives, il se fait remarquer par des créations brillantes, telles que celles de Werther et de Cavalleria rusticana. Entre temps, il crée le, 18 mai 1892, au Conservatoire de Paris la Vie du Poète de Gustave Charpentier.
De Nice, l’artiste acclamé revient à la Monnaie de Bruxelles. Là, sa création du Tristan et Isolde de Wagner le classe au premier rang parmi les chanteurs. Rappelé à Lyon, il obtient un triomphe au Grand-Théâtre lors de la création en France des Maîtres chanteurs de Nuremberg, en version française d’Alfred Ernst, le 30 décembre 1896.
Il chante Tristan lors de la création du Tristan et Isolde de Wagner, en France, à Aix-les-Bains, le 10 septembre 1897.
Entre temps, il se fait entendre au Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, puis au Covent Garden de Londres, où il crée L’attaque du Moulin de Bruneau. Ensuite, à Monte-Carlo, dans le rôle de Tristan il reçoit le même accueil enthousiaste qu’à Bruxelles.
De retour à Paris, en 1899, il crée, au Théâtre Lyrique de la Renaissance, Le duc de Ferrare de Georges Marty et l’Iphigénie en Tauride de Gluck. Puis il va se faire entendre à l’Opéra du Caire où il chante Lohengrin, Les pêcheurs de perles, etc.
Par ailleurs, il ne néglige pas sa carrière italienne. La Scala de Milan l’engage et il fait la grande saison de Buenos Aires en 1901. Il s’établit ensuite au Canada comme professeur de chant. Il décède en février 1923.
Distinctions : officier d’Académie (1889) ; officier de l’Instruction publique (1898).
Sources : Artlyrique.fr. Date de création : 2023-11-08.