Adrien Pagès voit le jour le 15 février 1839, à à Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne). C’est le fils d’un éleveur de porcs. Il devient instituteur républicain et anticlérical, d’abord dans les Ardennes puis à l’école Estienne à Paris.
C’est aussi un poète qui publie de nombreux poèmes et comédies. C’est, ainsi, l’auteur d’une comptine « Jean de la Lune« , devenue une chanson pour enfants, publiée dans un ouvrage de solfège par Claude Augé en 1889.
Entré dans le mouvement félibréen, il publie en occitan «Côps de flaütas e côps d’estiflôls» et «Pebre e sal». On note, alors dans ses poèmes, la tristesse qu’engendre son exil forcé à Paris qu’il déteste.
N ’i a que n aun suis pots que Paris
Vilassa al cèl um ide e gris
Als pavats d ’argosins claufits
A la Sena bôrnia e m osida
Per ieu,qu’al cap dels pelses n ’ai
Tanlèu que fugir ne porrai
Prèp d ’Avairon carrejarai
Los darnièrs espers de ma vida.
(Occitan : Il y en a qui n’ont sur les lèvres que Paris
Grande ville au ciel humide et gris
Aux pavés fourmillant d’argousins
A la Seine borgne et moisie
Pour moi qui en ai par-dessus la tête
Dès que je pourrai le fuir
Près de l’Aveyron je transporterai
Les derniers espoirs de ma vie.)
Il meurt à Paris, en 1908.
Sources : E-monumen ; Bibliothèque Numérique de la SAVSA · Les occitans du Noble Val. Date de création : 2023-10-28.