François Bonjour voit le jour le 3 janvier 1751, à Pont d’Ain (Ain). C’est le fils de Claude Bonjour (1713-1784), négociant, et de son épouse, Jeanne Françoise Revel (1714-1804).
Il veut devenir prêtre et fréquente un séminaire lyonnais où il adhère à l' »Œuvre des convulsionnaires », mouvement politico-religieux dérivant du Jansénisme, au milieu du 18ème siècle. Ce mouvement utilise les transes mystiques, d’où son nom. François est professeur de théologie au collège Saint-Charles de Lyon, de 1768 à 1771.
Puis c’est le curé de Saint-Just-les-Velay (Haute-Loire) mais il se fait chasser de cette paroisse en 1774. Il arrive alors à Fareins-en-Dombes (Ain). Là, il distingue une dizaine de fidèles pour leur connaissance avancée des « mystères de l’Œuvre ».
Ils se réunissent fréquemment, disent des offices, et se livrent aux convulsions et aux prophéties. Cela amène plusieurs scandales. Les paroissiens récalcitrants l’accuse de s’enfermer seul avec des jeunes filles, causant « gémissements, coups sourds et marmottages ». Les séances donnent lieu à des « conversations avec les anges », des visions et des percements de pieds à l’aide de petits couteaux.
En 1787, François Bonjour crucifie Étiennette Thomasson, une des prophétesses du village dans l’église paroissiale, devant plusieurs témoins. Il fait une large publicité de cette action, ce qui lui vaut une lettre de cachet. Celle ci provoque son envoi en détention dans le monastère bourguignon de Tanlay. Profitant de la révolution, François revient à Fareins.
Abandonnant ses vœux, il épouse Benoite Françoise Monnier, qui décède lorsqu’elle accouche, le 21 janvier 1792, d’une fille qui meurt immédiatement et d’un fils, Jean (1792-1868). Puis il épouse, le 23 novembre 1790, à Lyon (Rhône), Claudine Dauphan (1761-1834). Ils auront sept enfants : Israël Elie (1792-1866), Philippe dit Daniel de Limolëan (1796-1854), Marguerite (1798-1853), François (1802-1868), Angélique (1804-1846), Marie (1807-1871), Hippolyte (1809-1871).
A ce moment là, il devient négociant, puis sera responsable d’un atelier typographique. Il décède le 24 avril 1846.
Il repose avec une de ses descendantes, Ghersande Mauvais de Renac (1969-2011), co-traductrice du roman japonais L’homme de la toundra de Junichiro Taniguchi (2006).
Sources : Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2023-10-28.