John Pascoe Grenfell voit le jour à Battersea (Grande Bretagne), le 20 septembre 1800. C’est le fils de John Maugham Grenfell et de son épouse Sophia Turner. En 1811, il entre au service de la Compagnie britannique des Indes orientales. Puis, en 1819, il rejoint la marine chilienne sous Lord Cochrane. Avec lui, il prend part aux batailles de la guerre d’indépendance du Chili et accède au grade de lieutenant.
Le 5 novembre 1820, il participe au démantèlement de la frégate Esmeralda. L’année suivante, il est à la poursuite du Venganza et du Prueba, les derniers grands navires de guerre espagnols dans le Pacifique Sud. En 1823, il suit Lord Cochrane au Brésil pour combattre dans la guerre d’indépendance du Brésil.
En août 1823, commandant du petit brick Dom Miguel, il navigue vers Belém. Puis il y persuade les forces portugaises de se rendre en leur faisant croire qu’une flotte plus importante est en vue. Les portugais capitulent mais les soldats pro-brésiliens se livrent à des pillages. En représailles, il fait fusiller cinq soldats pris au hasard sur une grande place publique, le 17 octobre 1823.
Il fait attacher João Goncalves Batista Campos, le nouveau président pro-impérial, à la bouche d’un canon pour lui faire avouer ses vols et ses pillages. Mais il est célèbre pour la « tragédie du brick Palhaço ». Des 256 prisonniers qu’il détient dans la cale d’un bateau prison, le São José Diligente, seuls quatre survivent.
Pendant la guerre entre le Brésil et l’Argentine en 1826, il commande le brick Caboclo. Il bloque Buenos Aires sous les ordres du commodore (britannique) James Norton. Le 29 juillet, engagé dans une bataille navale contre la flotte argentine, il perd son bras droit. Il retourne ensuite en Angleterre pour se rétablir.
En 1828, il retourne au Brésil. Là, en 1835-36, il commande une escadre de navires sur les lacs du Rio Grande do Sul contre les rebelles des Farrapos. Il réussit à vaincre ses adversaires et à forcer la reddition des forces insurgées. En 1841, il passe contre-amiral et en 1846, il devient consul général du Brésil à Liverpool.
L’une de ses tâches est de superviser la construction de la frégate à vapeur ultramoderne Dom Afonso. En 1848, celle ci effectue ses premiers essais, avec Grenfell et des membres des familles royales brésilienne et française à son bord. Elle sauve alors 160 passagers d’un navire d’immigration à destination des États-Unis, l’Ocean Monarch, en feu.
Le gouvernement brésilien est satisfait de cette performance. Grenfell reçoit alors l’ordre de signer un contrat pour une deuxième frégate à vapeur appelée Amazonas.
En 1851, lorsque la guerre éclate entre le Brésil et l’Argentine, il revient au Brésil pour prendre le commandement des forces navales. En décembre 1851, à la bataille de Tonelero, avec le Dom Afonso comme vaisseau amiral, il réussit à forcer le passage du fleuve Paraná. Le gouvernement brésilien reconnaissant recommande qu’il soit nommé vicomte, mais l’empereur refuse car Grenfell n’est pas brésilien. En effet, il a conservé sa citoyenneté britannique.
Il passe cependant vice-amiral puis amiral et retourne à Liverpool pour reprendre son rôle de consul général. En 1861, il assiste aux funérailles de Lord Cochrane à l’abbaye de Westminster comme représentant du gouvernement brésilien. Il meurt à Paris, le 20 mars 1869.
C’était l’époux de Maria Dolores Masini (1808-1860) dont il a eu huit enfants : John Granville (1829–1866), Maria Dolores (1831–?), Sophia (1833–1898), Maria Emma (1833–?), Alfred (1839–?), Flora (1841–1874), Harry Tremenhere (1845–1906) et Thomas Cochrane (1847–49).
Distinctions : grand-croix de l’ordre de la Rose (Brésil) ; officier de l’ordre de la Croix du Sud (Brésil) ; médaille de la guerre d’indépendance (Brésil) ; médaille de la bataille du passage de Tonelero (Brésil).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2023-09-01.