Lucienne Antoinette Adélaïde Heuvelmans voit le jour à Paris (12ème), le 25 décembre 1881. C’est la fille d’Oswald Heuvelmans, dessinateur et ébéniste d’art, et de Donathilde née Sandras, modiste.
Elle suit des cours du soir de sculpture puis entre, en 1897, à la section des filles de l’École nationale des arts décoratifs. Ensuite, elle entre à l’école des Beaux-Arts de Paris, en 1904, où elle devient l’élève des sculpteurs Laurent Marqueste (1848-1920), Emmanuel Hannaux (1855-1934) et Denys Puech (1854-1942).
C’est, en juillet 1911, la première femme à obtenir un grand prix de Rome (en sculpture) avec Oreste endormi. Elle séjourne donc à la villa Médicis, à Rome (Italie), de janvier 1912 à décembre 1914, sous le directorat d’Albert Besnard.
À son retour en France, elle devient professeur de dessin dans les écoles de la Ville de Paris. Elle installe son atelier au rez-de-chaussée du 17, rue des Tournelles, à Paris (4ème).
Elle participe régulièrement aux expositions du Salon des artistes français où elle obtient une mention honorable en 1907, puis une médaille de bronze en 1921, ainsi qu’au Salon des artistes décorateurs au Grand Palais, entre 1926 et 1933.
De 1924 à 1926, elle honore des commandes pour la manufacture de Sèvres. Au début des années 1930, elle s’installe à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor). Elle se spécialise dans la mythologie antique et l’art religieux. Par ailleurs, elle illustre aussi divers ouvrages de poésie.
Elle meurt le 26 février 1944 à Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d’Armor). On l’inhume dans la commune avant de la transférer, le 29 juillet 1946, ici.
Dans le film L’Indomptée (2016) de Caroline Deruas, Camille, l’une des pensionnaires de la villa Médicis, veut consacrer son année de résidence à écrire la biographie de Lucienne Heuvelmans (interprétée par Esther Garrel).
Œuvres (sculptures) :
- Vénus sauve Hélène de la mort (1909), mairie de Paulhan (Hérault) ;
- Électre veillant sur le sommeil d’Oreste (1911), école nationale supérieure des beaux-arts (Paris) ;
- Pax Armata (1917), commande de l’État, musée de l’armée (Paris). Il existe une reproduction en bronze sur le monument aux morts de Leuze-en-Hainaut en Belgique (1922) ;
- Gisant (1922), monument aux morts de Graye-sur-Mer (Calvados), ;
- Les Illusions et le Regret (1925), pour l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris (localisation actuelle inconnue) ;
- La Jeunesse et l’Amour (1927), commande de l’état, préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes). On a commercialisé des éditions en bronze sous le nom de Cupidon et Psyché ou de Cupidon et Vénus ;
- Vierge à l’enfant (1928), église Notre-Dame d’Esperance (Paris) ;
- Bacchus enfant ou L’Enfant au pampre et à l’oiseau (1928), école nationale supérieure des Beaux-Arts (Paris) ;
- Sainte Thérèse (1940), église Sainte-Thérèse-de-l‘enfant-Jésus, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), .
Œuvres (dessins) :
Le Rémouleur (1904), prix Bridan 1904 ; Buste de Lili Boulanger (1916) ; Georges Noblemaire, Roma Beata, 40 sonnets illustrés de 40 dessins, Éditions d’art Henri Piazza, Paris, (1918).
Prix : Bridan (1904) ; second grand prix de Rome en sculpture (1909), premier grand prix de Rome en sculpture (1911), Veuve Beulé (1922), Eugène Piot (1926), médaille d’argent du Salon de la Société des artistes français (1935).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-11-05.