Jean Joseph Albert Marie (dit Salabert) Chauviteau voit le jour le 23 juillet 1775, à Basse-Terre (Guadeloupe). C’est le fils du planteur Joseph Chauviteau (1746-1817) et de sa femme Sophie Bioche. Au moment de la révolution, en 1794, suite aux troubles locaux à la Guadeloupe, la famille émigre à Providence, aux Etats-Unis.
En 1797, Salabert, âgé de 22 ans, part pour Cuba travailler dans la maison de commerce tenue par deux frères originaires du Béarn, Simon et Jan Poey. Ceux-ci ont épousé deux sœurs espagnoles de la famille Aloy.
Salabert épouse, le 22 mars 1803, une autre des sœurs, Serafina Aloy (8 septembre 1786 – 19 janvier 1880), surnommée Mamita. Ils auront dix enfants : Jean, Louis, Ferdinand, Séraphine, Francis, Thomas, Philippe, Micaëla, Louise et Charlotte.
Il devient négociant planteur de café. La maison de commerce prospère et, à la mort des deux frères Poey, Salabert s’associe avec la veuve Poey et un de ses beaux-frères, Hernandez pour créer la maison de commerce Hernandez et Chauviteau.
L’activité croissant, il peut y faire venir un de ses frères, surnommé Châlon, et son cousin Antoine Guenet, surnommé Solange. Prospère, il achète, à Cuba, des plantations les unes après les autres.
En 1809, l’occupation par Napoléon de l’Espagne entraîne l’expulsion des français de Cuba. Salabert se réfugie avec sa famille à Bristol, aux États-Unis. Cependant, il confie ses intérêts à son beau-frère, espagnol, Hernandez. Il peut revenir à Cuba en 1812 et reprendre toutes ses activités jusqu’en 1821.
Sa santé se dégradant, en 1821, il décide de venir en France, qu’il ne connait pas. Il décède, aveugle, le 22 janvier 1823, à Paris. Sa fortune est alors estimée à deux millions de francs, avec quatre plantations de café nécessitant, selon l’usage de l’époque, cinq cents esclaves.
Sa femme lui survit 57 ans, entourée à Paris par ses très nombreux descendants, allant jusqu’à connaître sa cinquième génération ! Elle décède en 1880 et repose avec lui. Certains de leurs enfants les y rejoignent : Louis (1805-1825) ; Micaëla (1817-1851), épouse d’Arsène Nogues, Charlotte (1820-1855), épouse de Léon Monnier, Sérafina (1810-1889), épouse de Xavier Hermet, et Ferdinand (1808-1895).
A proximité se trouvent les deux tombes de leur fille Louise et de leur fils Thomas.
Sources : Famille-chauvitteau.fr ; Javary (Nicolas) « Sépultures Chauviteau au Père Lachaise », dans Généalogie et Histoire de la Caraïbe, bulletin n° 89, p. 1841 (1997). Date de création : 2023-01-31.