Juliette Dantin voit le jour le 18 mai 1873, à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). C’est la sœur du peintre Paul Dantin. Elle se fait connaître dès l’âge de huit ans en tant que violoniste précoce et virtuose.
Extrait (du journal Le Ménestrel, le 25 mars 1883) :
« Le Concert annuel de la Société philharmonique de Dieppe est fort brillant cette année, grâce au concours que lui prêtaient Mlle Simonnet (élève de M. Saint-Yves-Bax), M. Escalaïs (élève de M. Crosti) et Mlle Juliette Dantin, jeune violoniste, âgée de huit ans (élève de M. Ch. Dancla), qui font le plus grand honneur à notre école nationale de musique. Mlle J. Dantin, par sa gentillesse et la sûreté de son exécution, a de suite conquis les faveurs de l’auditoire. Elle est heureusement douée, et avec du travail elle ne manquera pas de devenir une artiste distinguée. Le 6 mai 1888 au Conservatoire National de Paris, une toute mignonne fillette, Mlle Dantin, a tenu la partie de violon avec une crânerie, une fermeté, une sûreté vraiment rares à son âge; cette enfant est vraiment charmante, et douée d’une façon toute particulière. »
Le 4 août 1888, Juliette Dantin remporte le premier prix de violon au Conservatoire national. Elle va de succès en succès à travers la France et même hors des frontières. Le 19 juin 1892, elle est à Londres où elle se fait surtout applaudir dans le concerto romantique de M. Benjamin Godard. Le 27 mai 1900, Juliette Dantin est de retour à Paris après une tournée de concerts en Belgique et en Hollande.
Non contente de triompher avec son violon, elle pousse également la « chansonnette » : le 12 mars 1905, en Belgique, Juliette Dantin chante la Chanson de Chérubin et l’Aubade de l’Ensoleillad. Le succès est grand et les deux morceaux bissés. Sur une autre scène, elle chante l’opéra Mignon. En 1907, elle donne une série de concerts où elle se fait très vivement applaudir, comme violoniste et comme cantatrice.
Le 8 juin 1912, chez Mme Demagnez, elle se fait applaudir et comme chanteuse dans Elégie, Pitchounette et les larmes de Werther, de Massenet, et comme violoniste dans la méditation de Thaïs de Massenet et dans la canzonnetta du Concerto romantique de Benjamin Godard.
De 1922 à 1927, Juliette Dantin devient soliste des Concerts-Colonne. Le 1er novembre 1930, elle décède d’une crise cardiaque, à Paris. Elle vivait à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). A sa mort, elle fait un legs important à la ville, qui permet l’édification d’un kiosque à musique.
Œuvres :
- Un Rêve pour violon ou violoncelle avec accompagnement de piano, A. Quinzard, Paris (1894) ;
- Berceuse pour violon ou violoncelle avec accompagnement de piano, A. Quinzard, Paris (1899).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2017-05-28.