Alphée Bourdon voit le jour le 27 décembre 1793, à Paris. C’est le fils de Marc Antoine Bourdon de Vatry, ministre de la marine et des colonies sous le Directoire. Alphée entame une carrière militaire pour atteindre le grade de chef d’escadron et devient aide de camp de Jérôme Bonaparte.
En 1815, il devient agent de change. Il se marie en 1821, à Stains, avec Rose Augusta Émilie Paméla Hainguerlot (1802-1881), fille d’un financier enrichi dans le commerce aux armées. Ce dernier est propriétaire du château de Stains (Seine-Saint-Denis) dont sa femme hérite à la mort de son beau-père, en 1840.
Sous la Monarchie de Juillet, il se lance en politique. Après un échec à Stains, il se fait élire député de Château-Salins (Moselle), en 1835. Il se fait réélire sans interruption jusqu’à la fin du régime. Après avoir siégé au centre, il se rallie à la majorité conservatrice.
Pendant cette période, il est membre de la commission des beaux-arts qui distribue, notamment, des prébendes aux artistes officiels. Il fréquente à ce titre de nombreux artistes dont Théophile Gautier. Habitué des coulisses de l’Opéra de Paris, il aurait été le protecteur discret de la danseuse Julia de Varennes.
En 1847, il se fait élire maire de Stains (Seine-Saint-Denis). Il soutient le ministère de Guizot et s’oppose à la Révolution française de 1848. Sous la Deuxième République, il ne participe pas à l’assemblée constituante, mais il se fait élire, au suffrage universel, par Château-Salins, en mai 1849.
Il s’oppose pourtant au suffrage universel, mais soutient l’expédition en Italie du général Oudinot, qui est le frère de sa belle-sœur. En juin 1849, il démissionne de son mandat de maire de Stains puis quitte définitivement la politique au coup d’État du 2 décembre 1851.
Il partage alors sa vie entre sa résidence parisienne, son château de Stains et l’abbaye de Chaalis (Oise) qu’il a acquise le 2 juin 1850. Sa femme contribue à en faire une résidence de chasse. Le couple continue à y fréquenter de nombreux artistes au cours de réceptions. Son château de Stains sera bombardé, en 1870, lors du Siège de Paris.
Sans enfants, il meurt le 25 juillet 1871, à l’abbaye de Chaalis, à l’âge de 77 ans. Il repose avec son père, Marc Antoine Bourdon de Vatry, (1761-1828), ministre de la marine du Directoire.
Distinctions : chevalier (1er septembre 1814) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2023-06-01.